SOS, l'athlétisme est en train d'agoniser. Quand des athlètes actifs comme Hicham El Guerrouj, Boulami et les entraîneurs lancent cet appel de détresse, c'est que le danger est là. On l'a constaté d'ailleurs de visu, le week-end dernier, à Dublin quand l'athlétisme national a réalisé sa plus modeste performance dans les championnats du monde de Cross Country. SOS, l'athlétisme est en train d'agoniser. Quand des athlètes actifs comme Hicham El Guerrouj, Boulami et les entraîneurs lancent cet appel de détresse, c'est que le danger est là. On l'a constaté d'ailleurs de visu, le week-end dernier, à Dublin quand l'athlétisme national a réalisé sa plus modeste performance dans les championnats du monde de Cross Country. Seule l'équipe nationale senior s'est contentée d'une médaille de bronze, les autres catégories, hommes et femmes, ont sombré dans l'anonymat. Cette chute ne constitue pas une surprise quand on sait que le Maroc n'a même pas participé à ce forum l'année dernière et que cette discipline tourne sans fédération depuis deux ans. Le comité provisoire qui est censé le diriger a d'autres chats à fouetter que de venir au secours d'un sport qui se meurt. Un délit grave de non-assistance à une discipline en danger que les athlètes et les entraîneurs dénoncent avec vigueur. Il faut sauver l'athlète marocain nous avait déclaré, il y a quelques jours, Hicham El Guerrouj. Ce dernier est allé plus loin en révélant que l'indiscipline et la nonchalance sont devenues le maître-mot dans une fédération. Mais quand un athlète actif comme El Guerrouj ou Boulami désignent du doigt le comité provisoire, c'est que le mal est très profond pour que les responsables de notre sport ne mettent pas fin à cette anarchie. Au sein de la famille de l'athlétisme, on n'a toujours pas compris pourquoi cette discipline a été confiée à des gens qui ont mené notre football à la dérive. Aujourd'hui le temps leur donne raison quand on découvre l'ambiance délétère où vivent les athlètes et surtout la régression manifeste du niveau de notre athlétisme. Mais il est clair qu'une instance imposée comme le comité provisoire ne peut verser que dans l'illégalité et dans la médiocrité. Aouzal et compagnie ne respectent même pas la loi et les règlements en faisant durer un provisoire au-delà du délai légal d'un an. Depuis l'expiration de la date prévue, ce comité ne cesse de déclarer que l'assemblée générale sera tenue... ultérieurement. Autrement dit indéfiniment. La dernière boutade s'est produite, il y a quelques semaines, quand ce comité a constitué une commission pour préparer une assemblée générale fictive. On se moque du monde !