Les exploits de Hicham El Guerrouj, Nezha Bidouane et Brahim Boulami à des degrés différents, rehaussent l'image de l'athlétisme national. Le summum de la consécration a été atteint quand l'enfant de Berkane a été élu meilleur athlète mondial de l'année. Les exploits de Hicham El Guerrouj, Nezha Bidouane et Brahim Boulami à des degrés différents, rehaussent l'image de l'athlétisme national. Le summum de la consécration a été atteint quand l'enfant de Berkane a été élu meilleur athlète mondial de l'année. Mais la qualité de nos champions est inversement proportionnelle à la quantité des athlètes ayant atteint le niveau mondial. Autrement, le Maroc en tant que puissance de l'athlétisme est sous- représenté par rapport aux potentialités dont il dispose. Il ne faut pas se leurrer, l'athlétisme de masse n'est pas encore pratiqué chez nous et ce, depuis que Aouita et Nawal El Moutawakil l'ont révolutionné dans le début des années 80.Depuis, ils furent suivis par une autre élite composée de Brahim Boutayeb, Khalid Skah, Salah Hissou, Zahra Ouaziz et quelques autres avant que la génération El Geurrouj ne prenne la relève. En définitive seulement deux ou trois athlètes émergent du lot et arrivent à s'imposer dans les jeux olympiques et les championnats du monde. Encore faut-il rappeler que l'athlétisme n'est pas synonyme de course de fond ou de demi-fond. On oublie chez nous qu'il existe le sprint, la perche, le saut en hauteur, le javelot et bien d'autres disciplines techniques. Eh bien pour toutes ces disciplines, la fédération n'a jamais produit un athlète qui puisse réussir des exploits comme celle d'El Guerrouj ou de Bidouane. En fait, la formation manque cruellement dans ce sport même si certains «techniciens» ont longtemps claironné qu'ils étaient derrière la réussite d'un tel ou tel champion. Aouita, Nawal, El Guerrouj et les autres ne sont que l'arbre de la réussite qui cache la forêt des déceptions et de l'improvisation. On oublie que le Maroc n'a plus remporté de médaille d'or depuis celle décernée à Khalid Skah dans les J.O de Barcelone de 1992. ` C'est dire que l'athlétisme national ne tient que par le fil de l'exploit individuel d'un athlète inné et racé. Mais il faut se rendre à l'évidence les chiffres démontrent que cette discipline régresse lentement mais sûrement. Aux derniers championnats du monde du cross-country d'Angers, l'équipe nationale n'avait même pas de partants dans le cross long. C'est la première fois que le Maroc n'est pas représenté dans une course où ses athlètes ont longtemps dominé et ce depuis l'époque du championnat des nations. Le comité provisoire ne doit pas se targuer de quelque réussite qu'elle soit, pas plus que le bureau «élu» qui l'a précédé. Comme quoi la fédération devrait revenir à ses ayants droit dans la famille de l'athlétisme