Dimanche dernier des islamistes, des libéraux et des membres de la gauche se sont réunis en conseil national dans la perspective de la création d'un bloc démocratique. Pour la première fois au Maroc, des islamistes côtoient des membres de la gauche radicale, des libéraux et des personnalités indépendantes, sous un même toit politique. Conformément à un programme d'action de longue haleine qui a commencé, en fait, depuis plusieurs années, « le bloc démocratique » réunissant des sensibilités de gauche, dont des membres de l'OADP, du Mouvement des démocrates indépendants, du mouvement pour la démocratie, ainsi que des personnes appartenant jadis à la gauche radicale et des islamistes, comme ceux , en particulier de « Al badil al hadari» a tenu, dimanche dernier son premier Conseil national sous la présidence de Ahmed Herzenni. Deux points furent à l'ordre du jour : l'examen et l'approbation d'une plate –forme politique, et l'examen et l'adoption, également, d'un document organisationnel. Concernant le premier volet des travaux de ce conseil, les participants ont mis l'accent sur la nécessité d'agir d'urgence pour la démocratisation du pays et son développement ainsi que pour la répartition équitable de ses richesses. Le projet politique qui se proclame du courant large du progrès estime nécessaire pour le développement du pays et sa démocratie de procéder à la mise en place de structures démocratiques qui pourraient garantir au pays tout dérapage dictatorial. D'un autre côté, les participants ont exprimé leur détermination à la défense de l'intégrité territoriale du pays, dans le cadre de la régionalisation et du pluralisme culturel. Sur le plan organisationnel, il a été décidé de tenir au moins deux fois par an, la réunion du Conseil national du bloc précité et de créer une commission de suivi chargée de veiller sur l'évolution de l'action de cette coalition. A cela s'ajoute la nécessité de constituer une commission d'information qui aura pour mission la politique médiatique à adopter , conformément aux moyens disponibles. Deux représentants de chaque courant participeront à la commission du suivi et deux autres représentants à celle concernant l'information.