Pour se venger de sa femme qui refuse de partager le même lit avec lui, Saïd, incestueux, a violé son fils aîné à plusieurs reprises. La Chambre criminelle près la Cour d'appel de Safi. Saïd est au box des accusés. A côté de lui, se tiennent sa femme, Aïcha et son fils aîné de dix ans. Alors que leur cadet, âgé de huit ans, est resté chez ses grand-parents à Essaouira. C'est à cette ville que Saïd et Aïcha se sont rencontrés la première fois en août 1995. Elle marchait au bord de la mer quand elle a séduit Saïd. Il était encore jeune et célibataire. Il s'est approché d'elle insistant sur ses intentions sérieuses. Le mot sérieux avait un effet sur elle au point qu'elle s'est plantée sur place sans s'en rendre compte. Saïd vient de lui exprimer son intention de se marier avec elle. Un beau sourire lui a orné les lèvres avant qu'elle ne lui dicte son adresse. Avant le début du mois de septembre 1995, ils se sont retrouvés sous le même toit. Et ils ont commencé à se découvrir. Certes, Aïcha est une jeune fille bien éduquée qui semble avoir une seule préoccupation : veiller sur son foyer. Au contraire, Saïd s'est avéré être soûlard, toxicomane, cruel, bagarreur et repris de justice. Quand elle a remarqué tous ces défauts, Aïcha a décidé de patienter. Elle a pensé que la responsabilité familiale le changerait au fil du temps. La première année s'est écoulée sans que Saïd cesse de se droguer, s'enivrer et se bagarrer d'une fois à l'autre avec des jeunes de son quartier. Bien que son foyer fût égayé d'un premier enfant, il a commencé à malmener sa femme quand elle lui demandait d'abandonner l'ivresse et la drogue pour arriver au fil des jours à la maltraiter sans motif. Sans demander le divorce, elle a continué à patienter dans l'espoir qu'il changerait par la force du temps. Malheureusement pour Aïcha ce n'est qu'un rêve qui ne se réalisera jamais. Car d'un jour à l'autre, il devient de plus en plus agressif envers elle. Même après qu'elle a mis au monde un deuxième enfant, il a continué à la jeter dans l'enfer de ses agressions sans fin. Ne supportant plus ses comportements violents, Aïcha, soutenue par sa famille, lui a demandé le divorce. Il a fini par le lui accorder. Aïcha retourne vivre chez ses parents accompagnée de ses deux mômes. Sept ans plus tard, Saïd semble regretter ses mauvais comportements et sa violence contre Aïcha. Se rendant chez elle, il lui a exprimé son souhait de reprendre la vie conjugale. Certes, il lui a déclaré avoir changé au mieux, au point qu'elle l'a cru. Malgré l'opposition de ses parents, elle a décidé de lui répondre affirmativement. Une fois de retour au foyer, Saïd a replongé dans ses mauvais comportements : violence, cruauté, ivresse, drogue et bagarres. Aïcha a regretté son retour. Mais elle n'avait plus le choix. Elle est obligée de patienter encore une fois jusqu'au bout, au moins pour ses deux enfants. Cependant, elle a changé ses comportements vis-à-vis de son mari. Elle ne partage plus le même lit avec lui. Depuis, il a commencé à penser à se venger d'elle. Comment ? Il a recouru à une pratique que son épouse ne peut en aucun moment imaginer. Un soir, il est sorti de chez lui pour s'enivrer et avaler des comprimés psychotropes. Quelques heures plus tard, il rentre à la maison et attend que son épouse aille faire des courses. Une fois sa femme dehors, il a saisi violemment son fils aîné pour le conduire vers la chambre et abuser de lui sans vergogne. Aïcha n'a pas cru ses yeux, quand elle est rentrée. Mais, elle n'a pas réagi de crainte qu'il les maltraite tous les deux. Depuis, il n'hésitait pas à violer son enfant. Que faire ? Aïcha a fini par porter plainte contre lui. Arrêté, Saïd a tenté de nier les charges retenues contre lui. Seulement, son fils a dévoilé toute la vérité. La chambre criminelle près la Cour d'appel de Safi, qui se charge de statuer sur les affaires criminelles perpétrées à Essaouira, l'a condamné à 20 ans de réclusion criminelle.