Le mois de juin 2015 a été le plus chaud sur la planète depuis le début des relevés de températures au 19ème siècle, a indiqué mardi 21 juillet 2015, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies. La température enregistrée durant ce mois était supérieure de 0,88 degré à la moyenne du XXe siècle, alors que le précédent record de chaleur sur le globe était détenu par l'année 2014, précise l'OMM citant l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) Les six premiers mois de l'année ont été marqués par une température record pour cette période, l'un des indices qui illustrent la persistance du phénomène de réchauffement climatique. L'étendue des glaces arctiques a atteint 906.495 km2 en juin, soit 7,7 % au-dessous de la moyenne de la période 1981-2015. Il s'agit de la troisième plus faible superficie des glaces arctiques pour un mois de juin depuis 1979, qui a marqué le début des observations par satellite, selon l'agence américaine. Dans l'Antarctique, la surface des glaces a atteint 984.195 km2 soit 7,2 % au-dessus de la moyenne de la période 1981-2010. Les gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère sous forme notamment de dioxyde de carbone et de méthane, à l'origine du changement climatique, ont atteint des concentrations record en 2014, d'après un rapport international sur "l'état du climat" que vient de publier par la NOAA. Le groupe des experts de l'ONU sur le climat (GIEC), qui a publié en 2014 sa synthèse finale de la recherche mondiale en la matière, a montré que "la température des surfaces terrestre et océanique a crû globalement de près de 1 C (depuis le début du XXe siècle). Il a également conclu que dans certaines parties d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Nord et du Sud, la hausse va jusqu'à 2,5 C. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé début juillet la communauté internationale à "changer de cap" devant la menace du réchauffement climatique, affirmant que si rien n'est fait, celui-ci pourrait atteindre 5 à 6 C d'ici la fin du siècle. M. Ban a aussi exhorté les gouvernements à mobiliser 100 milliards de dollars par an en faveur du Fonds vert pour le climat, mis en place lors du sommet de Copenhague en 2009 mais qui manque cruellement de moyens.