Les chiffres du Centre national de transfusion sanguine et d'hématologie (CNTSH) font état de 296.946 donneurs en 2014 contre 314.464 en 2013, soit 17.518 donneurs en moins. Le pourcentage de donneurs par rapport à la population demeure faible (0,95 %) alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un taux minimum de 1%. L'idée selon laquelle il y aurait des risques de transmission virale ou infectieuse lors du don explique en grande partie cette situation. Toujours selon le CNTSH, le taux de don de sang volontaire s'est élevé à 87% en 2014, alors que le taux de don régulier s'est établi à 15%. En revanche, on notera que les poches de sang distribuées dans les hôpitaux sont en hausse. Le Centre avance le chiffre de 453.736 soit une augmentation de 10,45% en comparaison avec 2013. Le taux des poches distribuées a atteint 71% dans le secteur public et 29% dans le secteur privé. Les appels au don se multiplient alors que le sang manque toujours. Le CNSTH espère collecter 13.000 poches de sang durant la période allant du 14 au 30 juin courant. Pour cela, le Centre a décidé d'augmenter le nombre des unités mobiles. Il aspire à introduire un système numérique dans la gestion du sang et à fabriquer les médicaments dérivés du sang au Maroc au lieu de les importer et à former des professionnels dans le domaine de don de sang. Il n'est pas inutile de rappeler qu'en 2013, une campagne nationale avait été lancée à Fès par le Souverain. L'objectif de cette initiative était d'augmenter de 28% le nombre de dons pour l'année 2013 et de reconstituer un stock de sécurité en poches de sang égal à la consommation de quatre semaines, soit 40.000 dons. Les dons de sang sont nécessaires, pour sauver des accidentés, mais aussi des malades qui ont besoin chaque jour de produits sanguins. A l'heure actuelle, aucun produit artificiel ne peut remplacer le sang humain. La régularité des dons est indispensable car le sang a une durée de vie courte (42 jours pour les globules rouges, 5 jours pour les plaquettes).