Ainsi s'est exprimé Ilyas El Omari, mardi à Rabat, autour des préparatifs du parti du tracteur pour les prochaines échéances électorales. Le secrétaire adjoint du PAM et président de la commission nationale des élections auprès du parti, qui était invité au Forum de la MAP et accompagné de Hakim Benchemmas, a indiqué avoir reçu, pour l'heure, 27.000 candidatures qu'il présentera aux prochaines élections. Ainsi les préparatifs semblent aller bon train pour le PAM dont le représentant a indiqué, mardi, procéder à des visites constantes à ses circonscriptions. «Pour ma part, je ne me suis jamais porté candidat. Et ce n'est pas par peur des élections que je ne l'ai pas fait. Dans ma vie, je ne me suis porté candidat qu'une seule fois pour l'Association marocaine des droits de l'Homme en guise de défi à un camarade», a confié Ilyas El Omari qui a avoué, avec un sens de l'humour, mettre en pratique le conseil de son père. Celui de ne jamais «nourrir de fortes attaches avec l'argent, le pouvoir et la beauté d'une femme». A propos du charme féminin, M. El Omari, qui estime que «la politique est la science des hypothèses» et «désire une parité dans le pays», n'a pas manqué de donner son avis concernant le film «Much Loved» de son réalisateur Nabil Ayouch. «J'appuie l'avis des institutions qui n'ont, hélas, pas été respectées dans cette affaire. Et la censure est susceptible d'avoir des conséquences fâcheuses pour le ministre de la communication himself dans l'avenir», a indiqué M. El Omari qui se considère «laïc voire marxiste» et trouve que «de tels sujets sont censés être débattus dans des espaces publics». Il a quasiment abondé dans le même sens à propos de la diffusion du concert de Jennifer Lopez. «L'interprétation finale incombe au pouvoir judiciaire», a déclaré M. El Omari. Quant à sa relation avec le chef de gouvernement, M. El Omari, qui a précisé faire de la politique volontairement sans la prendre pour un gagne-pain et qu'il quitterait le domaine quand il se sentirait fatigué, a indiqué ne pas être fâché contre lui. «Et jamais je ne me fâcherai contre lui. Benkiran est un chef de gouvernement pour les Marocains dont je fais partie, je ne pourrais donc me fâcher contre moi-même», a-t-il enchaîné en invitant les Marocains à ne pas hésiter à livrer leur regard critique sur la gestion entreprise par Abdel-Ilah Benkiran. Dans la même lignée, Ilyas El Omari, qui a rappelé qu'il ne lit pas les journaux depuis 5 ans, a mis l'accent sur la nécessité de «la confiance du citoyen en son pays».