Que ce soit dans le dossier des attentats de Madrid ou les interpellations de la banlieue parisienne, les arrestations et les révélations de suspects marocains se poursuivent. En Espagne, un nouveau suspect a été arrêté mardi. Chaque jour qui passe apporte sa moisson de suspects marocains. Les interpellations et les arrestations continuent en Espagne et en France. Un nouveau suspect a été arrêté mardi près de Tolède (80 km au sud de Madrid) dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 11 mars. Son identité a été révélée. Il porte le nom de Rachid Adli et a été interpellé pour ses supposés liens avec le Syrien Basel Ghayoun. Ce dernier est en détention, parce qu'il est considéré comme un auteur matériel des attentats, a précisé l'agence Europa Press citant des sources de la lutte antiterroriste. L'arrestation du Marocain de Tolède intervient après celle d'un autre Marocain, arrêté vendredi soir à Sebta. Cet individu, âgé de 28 ans et natif de Tétouan, est soupçonné d'être impliqué dans le massacre des trains de la banlieue madrilène. Quant aux suspects, également des Marocains, arrêtés en banlieue parisienne, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Casablanca, les déclarations de six d'entre d'eux confirment leurs liens avec le Groupe islamique combattant marocain (GICM). Une source proche de l'enquête, citée par le journal français “Le Figaro“ dans son édition du mercredi, se frotte déjà les mains quant à la teneur des révélations. «Des déclarations très intéressantes», commentait cette source, après quelques heures seulement de garde à vue. Mustapha Baouchi, présumé chef de cette cellule, n'est pas le seul à avoir séjourné en Afghanistan. Les autres membres ont d'ores et déjà avoué qu'ils s'étaient bien rendus dans la zone pakistano-afghane pour s'y initier au maniement des armes et des explosifs. Ils y ont rencontré d'autres terroristes en puissance. Les policiers et magistrats français espèrent réussir à établir des connexions avec d'autres dossiers. Particulièrement celui qui est relatif aux attentats de Madrid. L'enquête en Espagne révèle quant à elle du neuf. Tout n'est pas fini avec l'immolation d'au moins six personnes dans l'appartement de Leganes. Quatre terroristes présumés morts dans l'explosion ont été identifiés comme étant Sarhane Ben Abdelmajid, alias “le Tunisien“ – le seul non Marocain qui fait partie des suicidés de Leganes. Les autres présumés terroristes identifiés sont Abdenbi Kounjaa, alias “Abdallah“, El-Asri Rifaât Anouar et Jamal Ahmidane, alias “Le Chinois“. Le cinquième et sixième corps n'ont pas encore été identifiés. Au demeurant, tout porte à croire que sur les individus qui faisaient l'objet de mandats internationaux d'arrêt, lancés par le juge espagnol Juan del Olmo, cinq auraient péri dans l'explosion. Le journal “ABC“ a affirmé par ailleurs que 36.000 euros ont été retrouvés camouflés à l'intérieur de plusieurs sacs dans l'appartement de Leganes. Il ajoute que cette somme était destinée à financer des opérations terroristes. Un autre abri fait l'actualité en Espagne. La police est à la recherche de l'appartement où les complices et fuyards des islamistes qui se sont donné la mort à l'explosif auraient pu se réfugier. En plus des personnes définitivement identifiées dans l'explosion de Leganes, le mandat du juge espagnol Juan del Olmo visait également trois autres Marocains : Mohammed et Rachid Oulad Achka ainsi que Said Berraj. Ces derniers pourraient figurer au nombre des morts non identifiés ou auraient échappé à la police. Et dans ce cas, la police espagnole n'aura point de cesse que de retrouver le lieu où ils se réfugient.