Plus sérieusement, il semble que les centrales sont prêtes à donner leur bénédiction à la réforme paramétrique envisagée par l'Exécutif au niveau du régime civil des pensions de retraite à la Caisse marocaine des retraites (CMR). Sauf qu'elles exigent de la part du gouvernement des efforts sur les salaires, sur l'IR, sur les libertés syndicales ou encore les allocations pour enfants. Autrement, les vraies négociations au cours de ce dialogue social ne sont pas axées sur la réforme de la CMR, devenue inévitable, mais elles portent plutôt sur ce que le gouvernement est prêt à donner pour faire passer la pilule. Même si la marge de manœuvre du gouvernement est relativement réduite, force est de reconnaître que la position des syndicats est tout aussi compréhensible. On ne pourrait tout de même pas demander à l'UMT, la CDT, la FDT et l'UGTM de convaincre leurs bases de la réforme sans leur offrir quelque chose à se mettre sous la dent pour partager «s'bar».