Grogne chez les syndicats. Les mesures avancées lors de la dernière réunion du Conseil d'Administration de la CMR ne semblent nullement plaire aux partenaires sociaux. Les représentants des centrales syndicales dans la Commission technique chargée de la réforme des régimes de retraites. Notamment, l'UMT, la CDT, la FDT, l'UGTM, et l'UNT se disent stupéfiés des «mesures préventives » prises par de ladite caisse, sous prétexte de préserver les équilibres financiers, tout en prétendant qu'elle sera menacée d'une crise à partir de 2012, lit-t-on dans un communiqué signé conjointement. Grogne chez les syndicats. Les mesures avancées lors de la dernière réunion du Conseil administrative de la CMR ne semblent nullement plaire aux partenaires sociaux. Les représentants des centrales syndicales dans la Commission technique chargée de la réforme des régimes de retraites, notamment, l'UMT, la CDT, la FDT, l'UGTM, et l'UNT se disent stupéfiés des « mesures préventives » prises par de ladite caisse, sous prétexte de préserver les équilibres financiers, tout en prétendant qu'elle sera menacée d'une crise à partir de 2012, lit-t-on dans un communiqué signé conjointement. Ainsi, ils ont considéré que cette information manque de tout sens de responsabilité et transgresse les principes et le b.a.-ba du dialogue tripartite conformément à la charte de l'OIT. Qui plus est, les centrales syndicales ont souligné que les décisions émanant du Conseil administratif de la CMR perturbent les travaux de la commission technique et la commission nationale chargée de la réforme des régimes de retraites et présidée par le Premier ministre. Dans cette optique, elles ont interpellé le gouvernement de Abbas El Fassi pour qu'il sorte de son mutisme et agir contre ce qu'ils ont qualifié de « provocation explicite ». Le communiqué a considéré que la réforme des systèmes de retraites ne relève point de mesures purement techniques voire financières. Au contraire, elle est tributaire d'une réforme sociale qui devrait être menée en profondeur. Dans une déclaration à la presse, Mohamed Hakech, représentant de l'UMT auprès de la commission technique, s'est interrogé sur les motifs qui ont poussé le Conseil administratif à prendre de telles décisions, particulièrement dans cette conjoncture. Et d'ajouter que les centrales syndicales suivent ce dossier avec un certain doute, surtout, lorsqu'on sait que c'est le ministre des Finances, Salah Eddine Mezouar, lui-même qui préside le Conseil administratif de la CMR. Il faut souligner que parmi les mesures suscitant la défiance des syndicats, figurent en premier lieu le relèvement de l'âge de retraite à 62ans, l'augmentation à 4% de la cotisation et le changement de la base de calcul des pensions. En d'autres termes, la Caisse envisage de prendre en considération le salaire moyen des huit dernières années au lieu du dernier mois. Il est à préciser et selon une étude réalisée par le Cabinet Acturia , la CMR accusera en 2012 un déficit estimé à 517 milliards de DH , soit 58 milliards de dollars, ce qui va la contraindre à recourir à ses réserves. Ce montant constitue 43% de l'ensemble global de la dette des caisses de retraites marocaines, évaluée à 1187 milliards de DH, et engrange presque 170% du produit brut intérieur du Maroc. Devant cette situation, certains, notamment du côté du patronat plaident pour la mise en place d'un régime de retraite unifié englobant le privé et le public. D'autres optent pour une gestion rationnelle. Entre l'un et l'autre, le gouvernement devrait agir le plus vite possible, avant qu'il ne soit trop tard.