L'UMT, la CDT et la FDT, ou du moins l'aile contrôlée par Abderrahmane Azzouzi, ont choisi le 29 octobre prochain pour décréter une grève dans le secteur public mais également dans les entreprises privées. Les trois syndicats auront donc deux défis. Le premier est de faire mieux que la grève nationale de l'UGTM et l'aile Fatihi de la FDT qui ne sont pas parvenues à paralyser tout à fait la fonction publique et donc exercer une pression sur le gouvernement pour revenir sur sa réforme. Le deuxième défi est de convaincre les salariés du privé de protester contre une réforme paramétrique qui ne concerne pas leur régime de retraite géré par la CNSS. Mais il faut dire que c'est la position du gouvernement qui est plus critiquable. Le chef de gouvernement a mis de l'eau dans son vin (pardon !) dans son sirop en affirmant publiquement qu'il est prêt à assouplir la réforme paramétrique sans toucher à ses fondements bien évidemment. Il aurait été préférable que M. Benkirane convoque une réunion du dialogue social pour expliquer ses assouplissements aux syndicats. C'est mieux non ?