François Hollande, le président français, devait recevoir au palais de l'Elysée ce mardi après-midi, 24 février 2015, le président du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) Roger Cukierman et le recteur de la grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur. Objectif : essayer d'apaiser les tensions entre les représentants des communautés juive et musulmane. La polémique avait éclaté à cause d'une phrase prononcée Par Roger Cukierman lundi matin sur la chaine Europe 1: «Toutes les violences aujourd'hui sont commises par des jeunes musulmans, et bien sûr c'est une toute petite minorité de la communauté musulmane». Ces propos avaient suscité la colère du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Ce dernier a ainsi boycotté le fameux diner du Crif organisé lundi 23 février et auquel 700 personnalités étaient invitées parmi lesquels François Hollande et Manuel Valls, une douzaine de leurs ministres et un ex-président de la République, entre autres. Pour le CFCM, les déclarations du président du Crif sont «irresponsables et inadmissibles». D'après le communiqué du CFCM, «considérer que toutes les violences aujourd'hui sont commises par des jeunes musulmans» et approuver l'expression «islamo-fascisme», utilisée récemment par Valls, sont des déclarations irresponsables et inadmissibles qui contreviennent au principe même du vivre-ensemble». Et d'ajouter que le CFCM «ne peut accepter que la composante musulmane de France soit aujourd'hui l'objet d'attaques aussi graves qu'infondées».