C'est ce qu'a affirmé Bassima Hakkaoui, ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, lors de la première rencontre communicative régionale organisée, dimanche 15 février, à Tanger sous le thème «Le rôle de l'entreprise féminine dans la croissance socio-économique». Malgré leur grand apport socio-économique, «les femmes ont beaucoup de mal à gagner la confiance des banques pour obtenir le financement de leurs projets», a-t-elle affirmé. Le Maroc a fait preuve, selon Mme Hakkaoui, de sa volonté de garantir l'égalité des chances et de favoriser l'accès des femmes porteurs de projets au financement. «D'importantes mesures ont été prises par le gouvernement pour soutenir l'entrepreneuriat féminin et le faciliter», a-t-elle dit. Mme Hakkaoui a tenu à rappeler que ces mesures ont commencé à donner leurs fruits à travers la création du fonds visant à faciliter l'accès des femmes entrepreneurs au financement bancaire. Elle a dans la foulée souligné l'importance du réseautage des entreprises féminines, ce qui permettra de favoriser «l'amélioration de leur croissance et leur compétitivité ainsi que la pérennisation de leurs activités», a ajouté Mme Hakkaoui. Initiée par l'Espace marocain des professionnels, section régionale Tanger-Tétouan, cette rencontre communicative régionale visait à discuter de l'apport des femmes chefs d'entreprises au développement économique au Maroc et attirer l'attention sur les différents obstacles entravant le développement de l'entrepreneuriat féminin marocain. Parmi les problèmes évoqués par les participantes, le difficile accès des femmes entrepreneurs aux appels d'offres liés aussi bien au marché public que privé. Cette manifestation a constitué aussi une occasion pour mettre en valeur les actions menées par les associations opérant en faveur des femmes porteurs de projets. Parmi lesquelles, l'Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc (AFEM), qui a réussi à lancer des projets incubateurs dans les principales villes du Royaume, dont la ville du détroit. Opérationnel depuis le mois de juillet dernier, celui de Tanger profite déjà à plus d'une dizaine de jeunes femmes porteurs de projets. «Ce projet vise à sensibiliser, former et accompagner les femmes bénéficiaires dans leur projet de créer leurs propres entreprises», a souligné Chaibia Balbzioui Alaoui, présidente régionale de l'AFEM.