La création prochaine d'un centre d'accueil pour enfants abandonnés à Taza est un geste fort de solidarité sociale pour réhabiliter et recycler ces enfants. Le gouverneur de la province de Taza, Ahmed Himdi a présidé mercredi dernier au centre d'hémodialyse de Taza une réunion consacrée à l'état d'avancement du projet de création d'un centre d'accueil pour les enfants abandonnés dans la province de Taza et les actions de solidarité sociale réalisées ou envisagées par l'association « An-nour » en faveur des enfants défavorisés et handicapés de la région. Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part la présidente de l'association « An-nour", Mme Najia Guennoun et des membres de l'association, les différents axes de ce projet social, qui sera réalisé en partenariat avec le ministère de la Santé publique et l'Agence pour la Promotion et le Développement économique et social des Préfectures et Provinces du Nord (APDN), ont été présentés. Ce projet du centre d'accueil dont les études géotechniques et le plan du béton armé ont été commandés sera implanté sur un terrain cédé par le ministère de la Santé et situé dans les parages du centre de santé de Bit Ghoulam à Taza-Al Jadida. Le coût global de la réalisation de ce centre est estimé 1,6 million de dirhams. Il sera financé par l'association « An-nour », le ministère de la Santé et l'Agence pour la Promotion et le Développement économique et social des Préfectures et Provinces du Nord. A cette occasion, les membres de l'association ont dressé le bilan des actions humanitaires réalisées en février dernier et marquées notamment par la distribution de denrées alimentaires et de confiseries aux pensionnaires des maisons de l'étudiant et de l'étudiante à Ghiata-Meknassa et à Bab Marzouka, au centre des handicapés physiques de Taza et aux enfants en situation difficile. Les membres de l'association ont également fait état des activités sociales ciblant l'enfance en situation difficile, soulignant les initiatives de sensibilisation entreprises auprès des familles pour la récupération d'enfants ayant fui leurs foyers pour de multiples raisons. Ils ont aussi abordé la question des actions réalisées pour l'intégration d'enfants dans des ateliers d'artisanat, des centres de formation professionnelle relevant de l'entraide nationale ou des maisons de jeunes pour bénéficier des activités récréatives et sportives et des cours d'alphabétisation. L'association « An-nour », soulignent ses membres, aspire à réaliser un programme d'action pour la sensibilisation et l'orientation des enfants en difficulté, la lutte contre l'analphabétisme pour les mères de ces enfants, la communication et l'intervention pour l'intégration sociale des enfants de la rue, le contrôle sanitaire continu pour les enfants ciblés et l'approfondissement de la recherche sur le phénomène de l'enfance en difficulté.