George W. Bush a tenu mercredi un discours sur la lutte internationale contre le terrorisme qu'il a comparée à la Seconde guerre mondiale et promis de frapper partout où c'est nécessaire. Si cette dernière déclaration de George W. Bush a suscité des interrogations chez certains démocrates américains qui émettent des doutes sur la stratégie actuelle, elle confirme en tout cas l'élargissement de la guerre au-delà de l'Afghanistan. Car actuellement les Etats-Unis aident militairement les gouvernements philippin, géorgien et yéménite, mais M. Bush a déjà proposé l'assistance de son pays à d'autres Etats engagés dans la lutte contre le réseau Al-Qaïda. «Je peux vous assurer que je ne vais pas faiblir et je ne vais pas me fatiguer, parce que je sais ce qui est en jeu», a déclaré le président américain mercredi au cours d'une conférence de presse. «L'histoire nous contraint à entrer en action et je vais en profiter pour le bien du monde, pour la paix dans le monde et pour la liberté». Le chef de la Maison Blanche a insisté sur le fait que son pays avait une « mission claire » dans sa guerre contre le terrorisme, et a rejeté toute comparaison avec la guerre du Vietnam, un «bourbier» dans lequel l'armée américaine avait perdu plus de 50.000 soldats avant de quitter le pays. «Je pense que cette guerre se rapproche davantage de la seconde guerre mondiale que du Vietnam (…). Nous nous battons pour les libertés et la liberté de notre pays», a souligné le président américain. La nouvelle politique de M. Bush, cette deuxième phase de la lutte contre le terrorisme exposée lundi dernier, serait de priver les militants d'Al-Qaïda de ses sanctuaires, quelle que soit la forme qu'ils puissent prendre - camps d'entraînement, refuge ou base servant à réunir des fonds. D'ailleurs, selon M. Bush, leur chef Oussama Ben Laden serait à présent «marginalisé». «Nous l'avons écarté, il n'a plus aucun endroit où entraîner ses tueurs», a-t-il dit. «Je ne sais pas où il se trouve (...). Au fond de mon cœur, je sais qu'il est aux abois, si toutefois il est vivant», a-t-il souligné.