Dans un entretien à la presse, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Soumia Benkhaldoun a indiqué que l'activation de ce nouveau dispositif, adopté lundi 29 décembre 2014 par le Comité interministériel de pilotage de la réforme de la couverture médicale de base, nécessitera de la part de l'Etat un investissement de 120 millions de dirhams. Le traitement des aspects techniques relatifs aux abonnements, à la vérification des listes des étudiants éligibles à ce régime, et à la préparation des cartes spécifiques à cette catégorie sont en cours. Les étudiants qui bénéficieront directement de ce régime sont ceux qui ne sont concernés par aucune couverture médicale, a-t-elle indiqué, citant le cas d'étudiants qui bénéficient de la couverture médicale grâce à leurs parents en tant qu'ayants droit. Le régime de l'assurance maladie obligatoire de base concerne non seulement les étudiants de l'enseignement public et privé mais aussi toute personne poursuivant des études au-delà du baccalauréat soit dans les classes préparatoires des ingénieurs, les établissements d'enseignement supérieur relevant des universités, ou encore dans les établissements de formation des cadres et de formation professionnelle. La gestion et le pilotage de ce régime de couverture médicale obligatoire sera confiée à la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), a précisé Soumia Benkhaldoun, expliquant que "l'étudiant deviendra un adhérent à cette caisse et bénéficiera sur le même pied d'égalité que les autres adhérents de l'ensemble des prestations de couverture médicale offertes par cet organisme".
Sur un autre registre, Mme Benkhaldoun a mis en exergue quelques réalisations importantes accomplies dans le secteur de l'enseignement supérieur, depuis la prise de fonction de l'actuel gouvernement, notamment, la réduction de la surcharge dans les universités et les cités universitaires, affirmant que "nous avons réussi lors des 3 dernières années à augmenter la capacité d'accueil des établissements universitaires de 63.000 places, et à étoffer l'offre universitaire avec 10 nouveaux établissements". Et d'ajouter que la capacité d'accueil des cités universitaires qui a connu cette année une augmentation de 50%, devrait encore s'accroître de 60% au cours de l'année universitaire 2015-2016. S'agissant du déficit en matière des cadres éducatifs, Mme Benkhaldoun a souligné que le ministère a eu recours à une idée "novatrice" pour remédier à ce problème, qui consiste à donner la possibilité aux titulaires de doctorat exerçant dans les différents secteurs de la fonction publique pour enseigner dans les universités par voie de concours, ce qui s'est traduit par la réaffectation de 500 postes au profit du ministère de l'enseignement supérieur, notant que les négociations sont en cours avec le ministère des finances pour créer 500 nouveaux postes budgétaires d'enseignants chercheurs, faisant porter à 1.000 le nombre des nouveaux enseignants en 2014. La ministre a d'autre part, évoqué le lancement de consultations avec les différents secteurs gouvernementaux pour l'élaboration d'"un guide de métiers", comprenant des renseignements sur les besoins professionnels de chaque secteur gouvernemental au Maroc, en vue de contribuer aux efforts visant à adapter la formation aux besoins du marché de l'emploi.