C'était là l'un des principaux objectifs du Forum panafricain tenu, du 1er au 3 décembre, à Tanger, sous le thème «Innovations et transformations majeures introduites en vue d'une meilleure gestion des comptes de l'Etat». Initié par le Centre africain de formation et de recherche administratives pour le développement (Cafrad) et la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), ce Forum a été organisé à l'intention des responsables des services et institutions d'audit, de contrôle, d'inspection et d'évaluation des pays africains pour examiner les pays africains en vue d'examiner les défis actuels dans la réalisation de leurs missions et les stratégies appropriées à considérer pour réussir leurs obligations et aussi améliorer leur performance. «Notre rassemblement s'inscrit dans une optique de mutualité et de rapprochement de nos savoir-faire et de nos institutions. Nous partageons certes l'appartenance géographique et le destin d'un continent, comme nous partageons les outils techniques et éthiques de l'exigence légale de la rigueur, de la performance et du respect», a indiqué le directeur général du Cafrad, Stéphane Monney Mouandjo, lors de la séance d'inauguration de ce Forum. Le Cafrad ainsi que ses partenaires ont décidé d'organiser ce forum afin de se pencher sur divers sujets, dont le processus de mise en place des Cours des comptes à côté des autres institutions de contrôle ainsi que le partage d'expériences et cas particuliers spécifiques aux Etats participant à cet événement. «La Constitution de 1996 et celle de 2011 ont réservé un titre à la Cour des comptes et aux Cours régionales des comptes. Elle a ainsi défini leurs attributions, délimité leur champ d'action et renforcé leur indépendance», a affirmé Mohamed El Habti, procureur du Roi près la Cour régionale des comptes à Tanger. L'intervenant a poursuivi que dans le cadre de l'important chantier de réformes initié par le Maroc avec l'ambitieux projet de la régionalisation avancée, les juridictions financières marocaines et les Cours régionales des comptes seront amenées à accompagner ce nouveau modèle d'autogestion régional conçu par SM le Roi Mohammed VI. Ce qui permettra «d'avoir forcément des implications sur l'étendue de leurs missions aussi bien au niveau quantitatif que qualitatif», a dit M. El Habti. Soulignons que ce forum - qui faisait, selon les organisateurs, partie du programme de renforcement des capacités de leadership - prônait de doter ces institutions de contrôle de méthodes plus efficaces dans leurs missions, et ce, grâce à la simplification des pratiques mais aussi grâce à la réduction des doublons, considérés comme un facteur d'augmentation des charges de l'Etat.