Un séminaire international sur l'assurance et la réassurance des risques de catastrophes naturelles et de terrorisme sera organisé, du 4 au 7 avril prochain à Casablanca, par la SCR. Inondations, séismes, sécheresse, attentats terroristes et actes de sabotage sont autant de phénomènes communément appelés risques catastrophiques, considérés traditionnellement par les assureurs comme des "dommages au-delà des limites". Assurer les victimes contre ses catastrophes est désormais possible. Des recettes ayant fait leur preuve ailleurs gagent à êtres expérimentés au Maroc. Dans ce sens, indépendamment des derniers évènements d'Al-Hoceima, la Société centrale de réassurance (SCR) et sa maison-mère la Caisse des Dépôts et de Gestion (CDG organisent, du 4 au 7 avril prochain à Casablanca, un séminaire international sur l'assurance et la réassurance des risques de catastrophes naturelles et de terrorisme. L'objectif fixé par les organisateurs, selon Mustapha Bakkouri, directeur général de la CDG et président SCR est de sensibiliser les opérateurs ainsi que les pouvoirs publics à l'importance des instruments existants ailleurs. Des voies existent et gagnent à êtres explorées par le Maroc. Les moyens de prévention et de protection sont légion. Ainsi, l'Espagne, depuis 1946, a des fonds dédiés au dédommagement des victimes de différentes catastrophes. En France, chaque prime d'assurance collectée intègre systématiquement dans son calcul une prime versée aux fonds de soutiens. L'Etat Français n'intervient qu'au-delà d'un milliard d'euros. Grâce ces instruments financiers, une meilleure protection doublée d'une efficacité non négligeable est ainsi dispensée afin de mieux faire face à des imprévues. «Ces catastrophes seront gérables à partir d'une banque de données scientifiquement vérifiée», précise Mustapha Bakkouri. Initié en collaboration avec le Comité exécutif de l'organisation africaine des Assurances (OAA) et la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), ce séminaire entend sensibiliser les pouvoirs publics et les acteurs économiques aux retombées néfastes de telles catastrophes, a indiqué l'administrateur délégué de la SCR, Ahmed Zinoun, lors d'un point de presse tenu lundi 29 mars à Casablanca. "Pour apporter des solutions à ces catastrophes devenues de plus en plus imprévisibles, nous avons invité à cette manifestation plusieurs experts en la matière, régionaux et internationaux, et de gros assureurs mondialement connus", qui vont enrichir les débats programmés durant ce séminaire, a-t-il ajouté. Cette manifestation constituera en effet une occasion pour échanger les idées et les expériences autour d'une série de thèmes ciblés, notamment “l'économie des catastrophes naturelles et leurs conséquences financières sur les Etats et les populations touchées", "les expériences internationales : modélisation et aspects actuariels des risques catastrophiques", "la place des assurances dans la gestion des risques naturels et problème de couverture des risques politiques", "le risque sismique : techniques et mesures pour la réduction de ses conséquences” , “les dispositions d'indemnisation publique des risques catastrophiques" et “l'expérience du Maroc à la lumière des inondations de dernières années". Le séisme qui a durement frappé la ville d'Al-Hoceïma et ses environs a "été un vrai catalyseur déclenchant en nous une volonté irréversible de chercher des moyens pertinents pour mettre en place un système d'assurance et de réassurance efficace", a indiqué, pour sa part, le président de la SCR, Mustapha Bakkouri.