Le CARC est géré par un Comité de direction présidé par Ahmed Zinoun et logé à la SCR. Sa mission : développer lassurance et la réassurance des risques catastrophiques en Afrique. La couverture des risques catastrophiques est devenue un enjeu majeur pour les compagnies dassurance et de réassurance. La dernière grande catastrophe qui a frappé lAsie, communément appelée Tsunami, a montré, à plus dun titre, la nécessité pour les assureurs de se protéger, sinon dessayer de prévenir de tels risques. Il faut dire, en effet, quentre la montée en puissance du terrorisme et les phénomènes naturels imprévisibles, aucun pays ne semble être à labri. En Afrique, les assureurs ont initié une profonde réflexion sur la question, à travers notamment lOrganisation des Assurances Africaines (OAA). Une réflexion qui a logiquement abouti à la création du Centre africain des risques catastrophiques (CARC). Ce nouveau centre, lancé lundi 11 avril 2005 à lissue dune réunion tenue à la SCR à Casablanca entre les membres de lOAA pour les risques catastrophiques, bénéficie de lappui de la CNUCED et de la Banque mondiale. Le soutien de ces deux institutions témoigne, tant sen faut, de limportance de linitiative. Il sagira ainsi, pour ce centre relevant de lOAA et logé au sein de la SCR, «de conduire et coordonner les activités dintérêt commun aux membres de lOAA, pour développer lassurance et la réassurance des risques catastrophiques en Afrique et promouvoir la prévention et la protection contre ces risques». Une mission dune haute importance, puisquil sagira, à travers les mécanismes de prévention dassurance et de réassurances des catastrophes, de réduire limpact financier desdites catastrophes sur le budget des Etats et des populations sinistrées. On comprend mieux cette démarche lorsque lon sait que certains chocs exogènes, dont notamment le tremblement de terre dAl Hoceima et la lutte antiacridienne ont fortement grevé le Budget de lEtat en 2004 : le premier a nécessité la mise en place dun programme de développement économique et social dun montant global de 2,7 Mds de DH, dont les 2/3 ont été supportés par le Budget, tandis quune enveloppe globale de 800 à 900 MDH a été allouée pour faire face à linvasion des criquets pèlerins. Cest la raison pour laquelle Ahmed Zinoun, administrateur délégué de la SCR, a démontré, lors de cette rencontre, le rôle important que constitue la connaissance des risques catastrophiques, en vue de leur prévention par la constitution dune cartographie des risques à léchelle de lAfrique et par lassistance technique aux Etats et compagnies dassurance et de réassurance. Peuvent être admis comme membres titulaires, spéciaux ou associés du Centre les compagnies dassurance et de réassurance africaines, les gouvernements, organismes de tutelle des assurances ou encore les institutions internationales. Il est en outre précisé que «les membres peuvent bénéficier des différents produits et services du Centre, tels que la cartographie des risques, les outils et méthodologies danalyse des risques, les séminaires ». Le CARC est géré par un Comité de direction (présidé par Ahmed Zinoun) soutenu par une commission scientifique et technique. La première démarche du Comité, au cours de la réunion, a été dadopter les statuts du Centre et de définir un plan stratégique et un plan daction pour son premier exercice. Cest dans ce cadre quil a été dores et déjà décidé de lancer une campagne dinformation à destination des marchés financiers africains dassurance, des membres de lOAA et des partenaires internationaux éventuels afin de les inviter à adhérer au Centre.