L'attentat ciblant une synagogue de Jérusalem et ayant tué cinq Israéliens mardi 18 novembre 2014 ajoute du feu sur l'huile dans le conflit israélo-palestinien. Ceci, alors que les tensions sont déjà vives dans la Ville sainte, notamment autour de la très sensible l'esplanade des Mosquées, où des extrémistes juifs ont récemment intensifié leur campagne pour obtenir le droit d'y prier. En représailles à cette attaque la plus meurtrière depuis plusieurs années dans la Ville sainte, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti mardi en soirée qu'il répondrait avec «une main de fer» à cette «vague terroriste s'abattant sur Jérusalem». Il a ainsi ordonné la démolition des maisons des assaillants, deux cousins de Jérusalem-Est qui ont attaqué, armés de hachoirs et d'un pistolet, au moment de la prière du matin. De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas s'est vite empressé de condamner l'attentat. L'attaque a généré des violences en Cisjordanie occupée, où des colons israéliens ont pris d'assaut une école près de Naplouse, dans le nord, et jeté des pierres sur les automobilistes palestiniens près d'Hébron, dans le sud. De leur côté, les deux principaux mouvements islamistes palestiniens, le Hamas et le Jihad islamique, ont salué l'attaque qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat et appelé à «poursuivre les opérations». L'attentat est intervenu au surlendemain de ce que les Palestiniens ont dénoncé comme un «crime raciste», celui d'un chauffeur de bus palestinien, Youssef Ramouni, retrouvé pendu dans son dépôt de Jérusalem-Ouest. La médecine légale israélienne a conclu à un suicide, une version contestée par un médecin légiste palestinien.