ara poursuit, depuis six mois, son expédition de lutte contre la pollution plastique en Méditerranée. La goélette d'exploration fait escale, du 1er au 6 novembre, à Tanger, avec un riche programme, dont des visites du bateau au profit du public. En plus du volet scientifique sur la pollution plastique, «cette mission comporte un important volet de sensibilisation du public et des scolaires aux enjeux environnementaux en Méditerranée», affirme Marc Domingos, coordinateur de l'escale. Ayant fait son départ, le 19 avril, à Lorient en France, les membres de l'expédition scientifique ont marqué leur première escale officielle au Port-Cros (France) avant de partir visiter d'autres ports méditerranéens, dont celui de Tanger-Ville. Ils prévoient ainsi visiter une quinzaine de pays avant de revenir à leur port de départ (Lorient). L'équipage scientifique est chargé de mener, à bord du bateau, une étude sur la pollution plastique en mer, coordonnée par le Laboratoire d'océanographie de Villefranche-sur-Mer (Université Pierre et Marie Curie CNRS) en France et l'Université du Michigan aux Etats-Unis. «Les scientifiques réalisent, à bord de Tara, une mission interdisciplinaires afin de mieux comprendre les impacts du plastique au niveau de l'écosystème méditerranéen », soulignent les responsables de cette escale. Pour mieux comprendre l'impact de ce genre de polluants, les membres scientifiques procèdent, lors de cette mission scientifique, à quantifier les fragments de plastique, ainsi que la taille et le poids de toute leurs parties prélevées. Ils sont aussi chargés de qualifier les matières plastiques (ainsi que les polluants organiques liés au plastique), qui se répandent en mer. Ils sont conscients, qu'encore inconnus, de véritables écosystèmes microscopiques et macroscopiques (bactéries, protozoaires, micro-algues, crustacés, mollusques,…) se développent à la surface de ces fragments de plastique, faisant marquer la probable entrée de ces polluants dans la chaîne alimentaire. «Ce plastique flottant, charrié par les grandes fleuves, se jettent en Méditerranée. Il est devenu une composante de son écosystème qui influence la chimie de la mer », explique Dr Gaby Gorsky, responsable scientifique de la mission et directeur de l'Observatoire océanique de Villefranche-sur-Mer.