Les principaux responsables de l'UC se sont réunis, samedi 27 mars, à Casablanca. A l'issue de cette réunion, il ont décidé de tenir le 4ème congrès du parti. Des présidents de commissions préparatoires ont été élus. Ils sont favorables au renouveau des cadres du parti. Les membres du bureau politique s'y opposaient. La bataille des anciens et des nouveaux a été tranchée. “Nous avons gagné !“ C'est en ces termes que M. Zakaria Semlali, président du groupe parlementaire Union Constitutionnelle (UC), commente la réunion de samedi qui s'est déroulée dans le siège du parti à Casablanca. Cette rencontre a pris l'allure d'une bataille entre les anciens et les réformistes. Entre les partisans du statu quo et les défenseurs du changement. Le bureau politique de l'UC, composé de 25 membres, faisait face à la commission nationale préparatoire du 4ème congrès de l'UC. Cette commission se constitue de représentants des députés, des conseillers, du bureau national de la jeunesse et du bureau national de la femme. “Notre parti présente la particularité d'associer toutes les forces vives de l'UC à la préparation de son congrès. Ces composantes constituent un mini-Parlement. Il n'est pas du ressort du bureau politique de décider seul de la préparation du congrès“, indique à ALM M. Mohamed Abied, secrétaire général de l'UC. Le “mini-Parlement“ a procédé à la désignation des présidents d'une dizaine de commissions préparatoires. Qui sont-ils? “De jeunes cadres, des femmes, des personnes qui adhèrent aux valeurs du parti et sont prêts à insuffler un sang nouveau à l'UC“, répond M. Zakaria Semlali. Il ajoute que les membres du bureau politique ont été contraints de céder devant les voix qui réclament le changement. M. Mohamed Abied déclare pour sa part que le congrès de son parti se tiendra dans deux mois. Il estime normales les réticences de certains membres du bureau politique. “Il faut tout de même qu'ils se rassurent sur la qualité des personnes qui vont prendre leurs places“. Le secrétaire général de l'UC ajoute que certains membres du bureau politique sont “fatigués“ et n'allaient “de toutes les façons“ pas se présenter aux prochaines élections. Il explique que le prochain bureau politique sera composé “d'au moins 50% d'éléments nouveaux. Il peut y en avoir plus, mais pas moins !“ La réunion de samedi a mobilisé des noms emblématiques de l'UC. M. Omar Jazouli, maire de Marrakech, s'est déplacé à Casablanca pour soutenir les voix qui appellent au renouveau. Les partisans du changement sont d'autant heureux que d'anciens membres de l'UC, qui avaient arboré les couleurs d'autres partis, marquent de nouveau leur intérêt pour ce parti. Ainsi M. Abderrahim Athmoun, président de la région Chaouia Ourdigha, qui “regagne sa famille naturelle : l'UC“. Apparemment, ce n'est pas le seul retour attendu dans ce parti. M. Mohamed Abied explique, à cet égard, que de nombreuses personnes ont exprimé leur désir de revenir à l'UC. Peut-être que le vent de changement qui souffle sur l'UC est le signe d'une renaissance de ce parti.