«Cet accord, qui a pu sortir après des négociations douloureuses, nous a pris beaucoup de temps», a-t-il témoigné en expliquant que ce pacte intervient après l'accession du Maroc au statut auquel il a accédé en novembre 2013. En vertu dudit accord que le ministre de l'économie et des finances a qualifié de «tournant», l'institution financière sera représentée par un siège au Maroc. «La BERD va pouvoir intervenir en tant que banque ayant beaucoup d'expertise», a-t-il ajouté. Ceci étant, le pacte en question permettra de consolider davantage la coopération dans différents domaines. Ainsi, il matérialisera, selon l'argentier du Royaume, «l'implication de la BERD non seulement au financement public mais aussi aux projets directs de développement». Au-delà de cette intervention, le Royaume souhaite, via cette signature, mettre en place, dans les plus brefs délais, «la stratégie pays» entre le Royaume et la BERD. Une mouture en ligne avec les priorités nationales du Royaume, membre fondateur de la banque, créée en 1991. Ladite stratégie repose, selon le responsable marocain, sur cinq priorités. Il s'agit du renforcement de la régionalisation, du développement des infrastructures, du soutien de l'entreprise et de l'investissement, ainsi que de la promotion de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Du côté de la BERD, ledit accord intervient, selon Hildegard Gacek, après le souhait exprimé par le Maroc pour devenir «pays d'opérations» pour la banque en 2011. «Cette signature permettra le déploiement des activités de la BERD afin de mettre en œuvre l'ensemble de ses moyens pour implémenter la stratégie du Maroc», a enchaîné la directrice générale de la BERD pour la région du sud-est de la Méditerranée. Cette stratégie du Maroc fait l'objet, selon la responsable, d'un travail conjoint d'élaboration et qui devrait être approuvée par le conseil d'administration de la BERD avant la fin de l'année. Le but étant de moderniser le pays et améliorer le niveau de vie des citoyens. Pour information, cet accord a bénéficié de l'implication de plusieurs départements et administrations dont la douane, la CNSS et la direction des impôts. Pour rappel, la BERD apporte aux banques, aux différents secteurs d'activité et aux entreprises, qu'elles soient nouvelles ou déjà en activité, des financements de projets. Elle apporte également de l'appui aux entreprises à capitaux publics. Le montant de ses investissements directs est généralement compris dans une fourchette de 5 millions à 230 millions d'euros.