Sous la présidence de Miriem Bensalah- Chaqroun, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a tenu ce vendredi 19 septembre, son Conseil d'administration. A l'ordre du jour, les propositions relatives à la loi de Finances 2015 ainsi que la position du patronat pour ce qui est des réformes des retraites. Sans grande surprise, la loi de Finances 2015 était au centre du débat dans les travaux du conseil d'administration de la CGEM. Cette dernière, tout en faisant référence au discours royal du 20 août, a insisté sur l'importance du renforcement de la résilience de l'économie nationale. Chose qui se fait naturellement à travers, entre autres, la compétitivité des entreprises. A ce sujet, la CGEM revient sur la note de cadrage du chef de gouvernement Abdelilah Benkirane et rappelle les conclusions émanant de l'étude de la CGEM «sur les leviers de la compétitivité des entreprises» et sur le plan d'accélération industrielle. Pour le patronat, ces mesures qui sont «en ligne droite avec les conclusions des Assises de la fiscalité d'avril 2013, visent à relancer l'investissement productif, et notamment industriel, à travers des ajustements fiscaux portant sur l'IS et la TVA, à favoriser l'intégration des TPE dans l'économie formelle et encourager la création de nouveaux emplois». Il est à souligner à ce titre que le conclave qui a réuni le gouvernement d'Abdelilah Benkirane le week-end dernier à Ifrane avait pour objet la préparation de la rentrée gouvernementale et surtout la mise en œuvre des orientations concernant le projet de loi de Finances 2015 et le traitement des questions de la promotion de l'investissement pour la création d'emplois. Il a été convenu dans ce sens d'adopter des mesures concrètes pour lutter contre le chômage ainsi que pour renforcer le rôle du secteur privé dans la création d'emplois. Dans ce sens, et pour soulager la trésorerie des entreprises et les faire vivre, la Confédération a appelé à une amélioration de l'équité fiscale et à actionner «de manière effective et simplifiée les remboursements par l'Etat des crédits de la TVA aux entreprises». Pour ce qui est des réformes des régimes des retraites, la CGEM propose une politique séparant le public du privé. «Toute réforme systémique devrait s'attacher à une séparation stricte entre le régime des retraites applicable aux salariés du secteur public», indique un communiqué du patronat.