Le 36ème Moussem culturel international d'Asilah a été clôturé, vendredi 22 août, en beauté. A l'instar des années précédentes, la cérémonie de clôture de cette édition a été marquée par la traditionnelle remise des prix aux habitants de la ville, et ce, pour leurs actions et réalisations dans les différents domaines. Les organisateurs ont voulu faire de cet événement une grande fête pour clore ce 36ème Moussem culturel, dont les travaux ont connu la participation de prestigieuses personnalités des milieux des arts, de la culture, des médias et de la politique. Le prix de la mère modèle a été attribué cette année à Aïcha Snoussi. Malgré ses conditions financières très difficiles, cette femme avait réussi à donner une bonne éducation à ses neuf enfants en leur permettant de «mener actuellement avec succès leur vie privée et professionnelle», selon les initiateurs de ce prix. Quant au prix de la femme ouvrière, celui-ci a été décerné à Mina El Hassani. Agée de plus d'une soixantaine d'années, cette Zaïlachie de souche avait été contrainte après la mort de son jeune époux de travailler comme couturière pour pouvoir élever ses enfants. Le prix de l'artisan a été attribué à Mohamed El Baazizi (alias Mohamadinou), réputé parmi les professionnels de son savoir-faire et la qualité de sa production. Et celui du pêcheur a été décerné à Abdeslam Raïss. Alors que le prix écologique feu Ahmed Maher (créé à l'initiative de l'ancien ministre égyptien des affaires étrangères) a été décerné ex-æquo aux habitants du quartier populaire Sakaya et l'Association Al Assil de culture et des arts. Et celui du sportif de l'année à Abdelmalek Himid pour son apport au football local. Tandis que le prix de l'enseignant universitaire arabe Ibrahim Owëss (ayant enseigné Bill Clinton, Barack Obama et autres célébrités mondiales) a été attribué aux deux meilleures bachelières de l'année, en l'occurrence Nada El Mekaoui et Sara Essaroukh. Cette séance de clôture a été marquée aussi par la remise des prix aux élèves bénéficiaires de l'atelier d'écriture et de créativité de l'enfant. Créée il y a plus de six ans dans le cadre du Moussem d'Asilah, «la présente session d'été vient à point nommé pour inciter les enfants à produire des fictions et des poèmes, axés sur les histoires et les poésies dont ils se sont imprégnés», souligne la poétesse marocaine Ikram Abdi, coordinatrice de cet atelier. Il est à noter que la programmation musicale a été clôturée, dans la soirée, par un concert de Hadra Chefchaounia sous la direction de Rhoum El Bakkali.