Entre le Parti de la justice et du développement qui dirige le gouvernement depuis 2012 et le Mouvement unité et réforme, les relations resteront aussi solides et floues pour longtemps encore. Car au moment où on s'attendait à ce que le PJD, en tant que formation politique, prenne ses distances avec le MUR qui est un mouvement de prédication, le congrès de ce dernier a mis à sa tête un président très proche du chef de gouvernement et secrétaire général du PJD. Abderahim Chikhi, le nouveau président, occupe d'ailleurs, le poste de conseiller du chef de gouvernement. Abdellah Baha, ministre d'Etat et confident de Benkirane, tout comme Mohamed Yatim, député PJD et vice-président de la première Chambre parlementaire, restent membres des plus hautes instances du MUR. De son côté, le chef de gouvernement est resté vainqueur à l'issue du congrès, au moment où la présidence du MUR est revenue à l'un de ses proches et non pas à un certain Ahmed Rissouni ou encore Moulay Omar Benhamad dont les sorties médiatiques avaient mis quelquefois le MUR et avec lui le PJD dans l'embarras. Le sort du parti et du mouvement est donc lié et le restera dans un mariage catholique ou disons dans un mariage tout court, c'est mieux...