Les régions du Maroc ont enregistré des évolutions contrastées des PIB en valeur en 2012. Les comptes régionaux arrêtés dans ce sens démontrent un creusement des écarts entre les régions en termes de création de richesse. Ce creusement est passé de 24,6 milliards en 2011 à 26,2 milliards de dirhams en 2012. Ladite année a connu un comportement positif de sept régions du Royaume. Le haut- Commissariat au Plan fait observer à cet égard des taux d'accroissement du PIB en valeur supérieurs à la moyenne nationale qui fut de 3,1% en 2012. Ainsi, le Grand Casablanca et le Taza-Al Hoceima-Taounate ont affiché des hausses de plus de 7%. Ces régions ont été suivies de Fès-Boulemane (6,6%), RabatSalé-Zemmour-Zaër (5,3%), Marrakech-Tensift-Al Haouz et TangerTétouan (4,1% chacune). Les régions du Sud ont pour leur part, affiché un PIB en hausse de 3,8%. Si certaines régions ont affiché des hausses du PIB semblables à la moyenne nationale, d'autres ont affiché des rythmes de croissance positifs mais en deçà des 3,1%. C'est le cas du Gharb-Chrarda-Béni Hssen et l'Oriental dont les PIB se sont accrus de 1,4% chacune en 2012 contre une timide évolution du Souss-Massa-Draâ (0,8%). Toutefois, Doukkala-Abda et Chaouia- Ourdigha ont subi un ralentissement en 2012 observant ainsi des croissances négatives de -8,5 et 3,4% . Quatre régions créent la richesse Les régions de Casablanca, Rabat, Marrakech et Chaouia créent près de la moitié de la richesse nationale. Le Haut-Commissariat au Plan met en relief une participation positive de 49,5% du PIB en valeur. De même, les régions de Tanger–Tétouan, du Souss-Massa-Draâ, du Doukkala-Abda et Meknès-Tafilalet participent pour un peu plus du quart du PIB, soit 27%, en retrait par rapport à 2011. Toutefois, une disparité a été relevée au niveau de la structure des activités économiques des régions. Le secteur primaire domine trois régions. Le Gharb-Chrarda-Béni Hssen affiche dans ce sens une contribution de 30,6% du PIB régional, Taza-Al-Hoceima-Taounate 30,2% et Tadla Azilal 29,4%. En revanche, les activités secondaires sont bien représentées dans la Chaouia-Ouardigha (54,4% du PIB), Doukkala-Abda (41,2%) et Grand Casablanca (36%). Le tertiaire, pour sa part, est plus présent au Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, soit une part de 71,7% du PIB régional ; au Sud (60,2%), au Grand Casablanca (55,4%) et le Fès-Boulemane (54,5%). Notons que les activités du secteur primaire continuent à être l'apanage de six régions ayant contribué pour 55,8% à la création de la valeur ajoutée nationale de ce secteur en 2012 au lieu de 56,8% en 2011. En outre, les activités du secteur secondaire sont concentrées dans les régions du Grand Casablanca et de Chaouia-Ouardigha, qui ont participé pour 42,4% à la valeur ajoutée nationale du secteur en 2012 au lieu de 42,7% en 2011. Pour leur part, le Grand Casablanca et Rabat-Salé-Zemmour-Zaër contribuent pour 39,5% à la valeur ajoutée des activités tertiaires en 2012. PIB par habitant : Le Grand Casablanca cartonne 43.375 dirhams, telle est la valeur du PIB par habitant enregistrée au niveau du Grand Casablanca, affichant ainsi une amélioration de 6,8% en 2012. La région de la Chaouia-Ouardigha se situe en deuxième position, soit une valeur de 39.107 dirhams tandis que la région de Rabat atteint une valeur de 38.124 dirhams. Les trois régions du Sud totalisent un PIB par habitant de 35.770 dirhams. Ainsi, les régions susmentionnées dépassent donc la moyenne nationale qui est de 25.386 dirhams. Par ailleurs, le PIB par habitant s'est situé entre 13.367 dirhams pour Taza-Al Hoceïma–Taounate et 24.234 pour Doukkala–Abda. En commentant l'évolution du PIB par habitant, le Haut-Commissariat au Plan souligne que sa dispersion est en diminution. Précisant que l'écart absolu moyen a baissé passant de 8.258 dirhams en 2011 à 8.173 dirhams en 2012. Dépenses de consommation finale : L'inégalité persiste Les dépenses de consommation finale des ménages arrêtées à fin 2012 restent inégalitaires. L'écart moyen entre les dépenses des régions et la dépense régionale moyenne a atteint les 14,4 milliards de dirhams contre 14 milliards une année auparavant. Par habitant, six régions affichent des dépenses supérieures à la moyenne nationale qui fut de 15.206 dirhams en 2012. La région de Rabat affiche une valeur de 20.469 dirhams contre 19.294 dirhams à Tanger-Tétouan, 18.495 dirhams au Sud, 17.960 dirhams au Grand Casablanca, 15.837 à l'Oriental et 15.516 à Fès-Boulemane. Les dépenses de consommation passent d'un minimum de 11.647 dirhams à Doukkala-Abda à 15.179 dirhams à Marrakech Tensift-Al-Haouz. Le haut-commissariat au Plan souligne par ailleurs que l'écart absolu moyen fut en baisse en 2012 passant de 2.643 dirhams en 2011 à 2.604 dirhams en 2012.