Quatrième du championnat, l'Association sportive de Salé est considérée comme la révélation de cette saison. Résultat qui n'est pas fortuit. L'équipe fait partie des clubs qui comptent le plus de victoires. S'il y a une équipe qui fait parler d'elle cette saison, c'est bel et bien celle de l'Association sportive de Salé. Depuis son ascension en première division, cette année, le club n'a cessé de briller au fil des matchs. Celui que l'on prenait, en début de saison, pour le petit du championnat, a réussi à défier les grands et déjouer tous les pronostics. Face au champion en titre de la CAF, le Raja de Casablanca, mais aussi face au Wydad. Sa dernière victime : le Chabab de Mohammédia. Lors de la 20e journée, les Slaouis ont réussi à prendre le meilleur sur les hommes de Raâd sur le score de 2 à 0. Encore trois points de la victoire qui placent l'ASS en quatrième position juste derrière l'OCK, avec 32 points à deux longueurs d'avance des protégés de Jawad Al Milani. Sur les 20 rencontres disputées jusqu'à maintenant, l'équipe de Salé a peu laissé filer les points. Elle en a remporté neuf. Sept sur ses propres bases et deux à l'extérieur. Elle est la deuxième équipe du championnat à glaner sept victoires à domicile après l'OCK, qui, elle, compte huit succès. Si les joueurs slaouis se battent corps et âme pour rester coller au peloton c'est qu'ils ont un objectif à atteindre : décrocher une place qualificative au championnat arabe des clubs de football. À dix journées de la fin du championnat, l'ASS est toute prête de son exploit. Pourtant, l'équipe ne compte pas dans ses rangs des joueurs de renommée ou de gros calibre. L'effectif est constitué essentiellement de joueurs inconnus du grand public. Un mélange de jeunes joueurs et d'éléments expérimentés qui, jusqu'à maintenant, a donné ses fruits. Des résultats qui en disent long sur le bon parcours de l'équipe depuis le début de la saison, malgré les problèmes du club, à savoir le manque de moyens financiers et d'infrastructures. Salé a toujours été une ville qui regorgeait de grandes potentialités. N'oubliant pas que c'est là où le sélectionneur national, Baddou Zaki, a fait ses débuts, avant de faire une grande carrière. D'abord, avec le Wydad de Casablanca et l'équipe nationale, puis avec le club espagnol de Real Mallorca. C'est là aussi que l'ex-portier Laâlou et Naciri se sont distingués de la plus belle des manières. Ces grandes trois figures du football national, aujourd'hui à la tête des «Lions de l'Atlas» et avec qui ils ont inscrit leurs noms en lettres d'or en arrivant à la finale de la dernière Coupe d'Afrique des Nations en Tunisie, font partie de ces rares joueurs qui ont marqué l'histoire du football national. Parmi eux : Mouh, surnommé «Beckenbauer le brin», actuellement adjoint de l'entraîneur du onze national olympique, Mustapha Madih, et Mahrouss, le premier plus jeune joueur marocain ayant participé à une phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Il faisait partie des «Lions de l'Atlas» qui ont disputé la Coupe d'Afrique des Nations de 1978. Il avait à peine 20 ans.