«L'adaptation des statuts des Chambres de Commerce, d'Industrie et des Services à leurs nouvelles missions» a été le thème central de l'Assemblée générale de la Fédération tenue vendredi dernier à Rabat. La réforme replacera l'entreprise aux centres des activités des CCIS. La Fédération des Chambres de Commerce et des Services a tenu son Assemblée générale, vendredi dernier à Rabat en présence du ministre de l'Industrie, du Commerce et des Télécommunications. Au-delà de l'examen du rapport financier de l'exercice 2003, du projet de budget 2004 ainsi que du projet de règlement intérieur, le thème général était axé sur la réforme des statuts. Les Chambres de Commerce sont des établissements publics à caractère administratif, gérés par des élus représentant les entreprises industrielles, commerciales et de services. Les nouveaux statuts devront les faire évoluer d'avantage vers la fonction de «parlement économique » avec des missions plus élargies et un rôle plus efficace. Les chambres interviennent de plus en plus dans des activités diverses: services à l'export, guide des investisseurs, accompagnement de la création des entreprises, conseils à l'export, mise en relation. Au niveau des exportations, le rôle des Chambres de Commerce est incontournable. Une convention-cadre de coopération a d'ailleurs été signée dans ce sens courant décembre 2003 avec le ministère de l'Industrie, du Commerce et des et des télécommunications, en partenariat avec l'Asmex. Objectif de cet accord d'une durée de trois ans renouvelable : aider à la mise à niveau des entreprises du secteur industriel exportateur et assurer la fluidité de l'information sur les marchés, notamment à travers des échanges de statistiques, de documents et de bases de données. Ce type de partenariat est indispensable dans un environnement international marqué par la crise. L'Asmex avait, dans ce sens, signé sept conventions avec les Chambres de Commerce, d'Industrie et des Services d'Agadir, de Fès, de Oujda, de Settat, de Tanger et de Khémisset. La nouvelle réforme s'inscrit donc dans cette logique de coopération accrue. Dans son intervention, le président de la Fédération des CCIS, Abdelhakim Kamou, a rappelé qu'une démarche est en cours actuellement pour la révision du mode de fonctionnement de la fédération. Parallèlement, un cycle de formation est programmé à l'intention des directeurs et cadres des CCIS, avec la coopération étrangère. Dans la même optique mais à un sens plus large, le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Télécommunications élabore le plan directeur sur les Chambres de Commerce, d'Industrie et des Services, en partenariat avec la fédération. L'objectif c'est d'améliorer les modes de fonctionnement des CCIS dont un plan national pour la restructuration et la mise à niveau sera lancé incessamment. Dans ce nouveau plan, l'activité de ces structures associatives est ramenée autour de l'entreprise. L'une des orientations futures du fonctionnement des Chambres de Commerce sera la recherche du partenariat à l'international, avec des organismes similaires. L'objectif est d'attirer des investissements étrangers. Dans les futurs statuts, les chambres doivent, conformément à la nouvelle décision adoptée par le ministère des Finances, sur l'organisation financière et comptable des chambres professionnelles, développer leur capacité de financement et adopter des modes de gestion rationnelle. Pour le ministre, les nouvelles réformes permettront d'élaborer un plan directeur permettant de consolider les structures de soutien au sein des chambres de commerce et d'améliorer leurs prestations.