Voilà quelques 18 mois que je partage votre quotidien et qu'à vos côtés, je vois naître et croître un mouvement associatif – pas n'importe quel mouvement associatif, mais des jeunes, par les jeunes, pour les jeunes, dans les quartiers populaires. Voilà quelques 18 mois que je partage votre quotidien et qu'à vos côtés, je vois naître et croître un mouvement associatif – pas n'importe quel mouvement associatif, mais des jeunes, par les jeunes, pour les jeunes, dans les quartiers populaires. Je vois votre volonté, je vois vos talents, je vois vos efforts : vous êtes en train d'inventer une nouvelle forme de militance ; une forme d'actions au quotidien et non pas de coups ponctuels où la hiérarchie n'existe pas, où la responsabilité se partage et où l'intérêt collectif est la ligne de conduite. Vous créez ainsi une formule originale de travail associatif : le réseau. D'ailleurs peut-être l'avez vous remarqué, aujourd'hui ce mot connaît un grand succès et beaucoup en ont fait leur. Soyez en fiers, vous avez été précurseurs ! Après les quartiers périphériques de Casablanca, Rabat, Salé, ce sont ceux de Meknès et de Beni Mellal qui se structurent et s'organisent, à votre image. Rien n'est facile, nulle part ! Mais vous avez plus de mérite que sous d'autres cieux. Une majorité de gens, tournés vers l'avenir vous encouragent, vous soutiennent, une minorité constituée de gens du passé ne peuvent vous comprendre et surtout ne peuvent supporter votre émancipation, qu'ils considèrent comme une intrusion. Et c'est là qu'ils font insulté à votre intelligence, votre clairvoyance, votre perspicacité, pensant que vous êtes manipulables et manipulés. Le siècle a changé et c'est justement parce que vous ne voulez plus être leurrés que vous avez choisi ce dur chemin qu'est celui de l'engagement associatif. On dit qu'aujourd'hui le concept de la jeunesse est porteur, que ne l'était-il avant le 16 mai !? La jeunesse est porteuse certes, mais elle est aussi lucide, exigeante et sait parfaitement qui est à ses côtés et qui prend le train en marche, qui en fait un fonds de commerce. Soyez sûrs d'une chose, seul le travail paye ! A l'heure où l'attentats de Madrid ramènent à de douloureux souvenirs et de dures réalités, c'est d'une union nationale autour de la jeunesse que nous avons besoin et non pas de fausses querelles pour de fausses chapelles. Continuez l'œuvre entreprise, poursuivez votre chemin, plus se dévoileront « d'ennemis » plus vous serez sur la bonne route. Regardez notre Roi agir, appréciez les soutiens qui vous viennent de personnalités telle que Naîma Lemcharki, Assia El Ouadie, Rachid El Ouali, Karim Alami, Redouane Allali, Mustapha Haddaoui, soyez fiers de la présence participative des walis, des gouverneurs, considérez à sa juste valeur la confiance que les parents et les jeunes de vos quartiers vous font. Toute cette reconnaissance ne peut être vaine, c'est elle qui doit vous porter, avec votre volonté. Et lorsque l'on vous traite de « bidons » sachez que ce mot a donné « bidonvilles », en vous renvoyons ce terme - que l'on veut méprisant – au visage, on ne fait qu'un lapsus lourd de sens ! PS : « Matquish Bladi » ce slogan qui avait fait florès lors de la marche du 25 mai, (à l'initiative que nous avions prise à quelques uns : jeunes chefs d'entreprises, militants associatifs des quartiers, communicants…) redevient plus que jamais d'actualité. En signe de solidarité avec la population et la jeunesse espagnole, les jeunes quartiers de Maillage ont à nouveau affiché ce logo dans leurs quartiers. Ils seront dans le « train de la vie » le 16 mai qui reliera Casablanca à Madrid.