Ce slogan est aujourd'hui écrit en en lettres majuscules sur le mur du local inauguré hier au cœur du quartier Yacoub El Mansour à Rabat. Quartier populaire s'il en est où la jeunesse nombreuse, vivante, bruyante ne veut plus «tenir les murs» à longueur de journée ! Ce slogan est aujourd'hui écrit en en lettres majuscules sur le mur du local inauguré hier au cœur du quartier Yacoub El Mansour à Rabat. Quartier populaire s'il en est où la jeunesse nombreuse, vivante, bruyante ne veut plus «tenir les murs» à longueur de journée ! Le symbole est fort : ancien commissariat, ce local était, depuis, inusité, les jeunes rassemblés au sein d'une association au nom Ô combien significatif «De l'autre côté du soleil» eurent donc l'idée de demander au wali de Rabat-Salé la possibilité de le transformer en club associatif pour s'y retrouver pour des activités culturelles, éducatives, sportives. Le wali eut vite compris l'intérêt et l'importance de cette initiative et donc, depuis 2 mois les jeunes du quartier s'activèrent à nettoyer, peindre, décorer… se lancer à la recherche de tables, de chaises, de bureaux… démarcher d'éventuels mécènes… Bref se démener pour transformer ce lieu en local de vie, de rencontres d'activités. C'est quasi chose faite ! Bien sûr ils ont encore besoin de matériel, d'ordinateurs, de jeux éducatifs (avis aux bienfaiteurs), mais leur local est ouvert, il leur «appartient», à eux maintenant de le gérer -au mieux- et de prouver aux adultes et aux responsables qu'ils ont eu raison de faire confiance à cette jeunesse. Et dans un même temps servir de locomotive pour qu'à Hay Salam, à Akreuch, à Takkadoum… là où d'autre jeunes ont montré leur sérieux et leur savoir-faire au sein du mouvement associatif, de tels locaux puissent être mis à leur disposition. En inaugurant ce local, lui-même, le wali a également donné un signe : il met toute son autorité au service de cette politique de proximité, qui ne peut et ne doit surtout pas être un concept creux, mais que de trop nombreux responsables n'ont pas encore su (ou voulu) comprendre. Les jeunes ne cessent de donner des signes, de montrer leur envie d'engagement, de faire preuve de responsabilité : de la marche du 25 mai à leur engouement patriotique après l'épopée de notre équipe nationale de football. Il y a beaucoup à faire pour être à la hauteur de leurs attentes, il y a encore tout à faire pour transformer en politique nationale d'envergure ce que les associations initient au quotidien. Mais avec la volonté de ces jeunes faisant «boule de neige», le mouvement devient perceptible.