La lutte contre l'alcool au volant passera par la répression, et tout usager de la route pourra bientôt être soumis à un test d'alcoolémie. C'est ce qu'a annoncé Mohamed Najib Boulif, ministre délégué chargé du Transport, mardi 6 mai 2014, à Rabat. Une mesure urgente quand on sait que les accidents de la route coûtent la vie en moyenne à 3700 personnes par an et que 30 % des accidents sont associés à la consommation de stupéfiants et de l'alcool. Soit un pourcentage égale à celui des accidents causés par l'excès de vitesse. Ce test d'alcoolémie sera appliqué dans le cadre du code de la route notamment l'article 207. Ce dernier stipule que « le test peut concerner tout auteur présumé d'un accident de circulation ou toute personne qui a contribué à le provoquer, même si elle est la victime, quiconque conduit un véhicule qui commet sur la voie publique une infraction ». Selon la même source, « même en l'absence de tout signe d'ivresse manifeste », un agent de la police peut faire subir à un conducteur un test de l'haleine qui détecte le niveau d'imprégnation alcoolique dans la bouche. Rappelons que les statistiques disponibles relèvent que l'effet alcool et drogue multiplie, deux à cinq fois en moyenne, le risque d'accident. Aussi une grande partie des accidents impliquant des personnes âgées de moins de 25 ans sont dus à la consommation de l'alcool et des drogues.