Que de talents à travers notre pays ! Combien de jeunes qui, dans l'ombre, se sentent «pousser des ailes» et rêvent d'être dans la lumière… Musique, chanson, vidéo, poésie, slam, écriture, photographie, peinture…dans tous les domaines, de jeunes talents en herbe n'attendent qu'un coup de pouce pour émerger… «Comment les y aider ? Par quels moyens (médiatisation, infrastructures, organisation(s), mécénat…) leur ouvrir les voies de l'émergence et de la reconnaissance ?». Tel est le thème qu' avait choisi d'aborder le Café Politis jeudi dernier afin de célébrer sa 30ème édition… 3 ans que le Café Politis réunit le dernier jeudi de chaque mois plusieurs centaines de citoyen(ne)s –et notamment des jeunes– pour débattre sans protocole ni langue de bois, toutes classes sociales confondues, jeunesses de tous quartiers mêlées, toutes origines et confessions rassemblées. Mustapha Slameur, artiste de grand talent représentatif des générations actuelles où il jouit d'une extraordinaire popularité, l'a d'ailleurs gratifié d'un bien beau compliment : «Un des seuls rassemblements, espaces de partage et de création libre pour la jeunesse de la métropole». L'intitulé de cette 30ème édition était : «Libérons les énergies, favorisons la création !» Pour célébrer son anniversaire le Café Politis avait, en effet, choisi de permettre à de jeunes talents d'aller au bout de leurs rêves... Il y a d'abord eu ce magnifique cadeau de Nadia Larguet et Nour Eddine Lakhmari qui ont offert aux 250 jeunes présents en exclusivité leur court-métrage «Black Screen» qui a été ovationné.... Aux côtés de Nadia Larguet , Mustapha Slameur donc, Alban Corbier-Labasse nouveau directeur de l'Institut français de Casablanca, Anass El Gad le «grand-frère artiste», et Othman Mekouar réalisateur... Afin de donner une image concrète de ces jeunes pousses qui émergent à travers tout le pays, 5 jeunes talents avaient répondu présent pour offrir un aperçu de leur talent : Hiko Fadel, jeune breakdanceur époustouflant de 16 ans, Jam', jeune chanteuse à la voix envoûtante, Hajar jeune slameuse de 17 ans aux textes ciselés mais aussi les jeunes de l'ancienne Médina – photographes inspirés de «Medina Dyalna» initiative de l'association Sqala et enfin, Anass Errihani dont 4 œuvres photographiques ont déjà été retenues et publiées dans National Geographic ! A travers eux c'est toute la jeunesse qui était représentée et qui nous interpellait ! Ils sont doués, ils sont jeunes, ils en veulent …mais n'ont pas «les clés», n'ont pas les carnets d'adresses, n'ont pas les numéros de téléphone à appeler !!!! Ils sont pourtant les artistes de demain, ils sont le sang neuf qui revivifiera notre culture… A l'heure actuelle seuls Le Boulev'art, le Boultek, et Génération Mawazine offrent la possibilité à ces jeunes de montrer ce qu'ils savent faire, et de percer… Depuis 8 mois, une association de jeunes «Droit de Cité» organise avec «les Marocains Pluriels juniors» une «Escale musicale» mensuelle sur l'esplanade de la Sqala, l'engouement a été immédiat et les talents s'y précipitent…alors Royaume aux mille et un talents cela est évident, ne les laissons pas en jachère !