Le ministre de l'emploi et des affaires sociales a pressé ses délégués dans les régions de travailler à améliorer l'attractivité du Maroc sur l'investissement international et de participer plus efficacement au maintien de la paix sociale et de la stabilité politique, «véritable atout du Royaume à l'international». Abdessalam Seddiki qui a estimé que cette mission est au cœur des attributions des agents du ministère et sa finalité dernière, a adressé cette injonction aux représentants de son département dans la périphérie à l'ouverture, mardi à Rabat, d'un cycle de formation sur «la dynamisation du système de l'inspection du travail» organisé en partenariat avec le Bureau international du travail (BIT). «Nous n'avons ni pétrole, ni minerai précieux à faire valoir, mais nous avons en le contexte général qui prévaut dans le Royaume un patrimoine tout aussi important», a-t-il déclaré. Le ministre qui a affirmé que ce cycle de formation prévu sur deux jours est une contribution du ministère aux chantiers de réforme et à la modernisation de la société, a enjoint à ses collaborateurs de réserver une bonne part de leurs actions à l'intermédiation pour le règlement des conflits sociaux et de rester vigilants à l'évolution des relations entre les entreprises et les salariés. Evoquant le cas d'un délégué en poste dans une ville dans laquelle avait éclaté un conflit social sans que ce représentant du ministère ne le sache, il a assuré que dorénavant ce genre de manquement ne sera plus toléré. C'est une question de crédibilité, et la redevabilité sera désormais exigée de tous, a-t-il déclaré. Il a également laissé entendre que ce genre d'insuffisance nuit au dialogue social. Lequel dialogue il l'a lié à l'attractivité, en recommandant à ses délégués «d'être impartiaux et de veiller à l'application stricte de la loi». Le dialogue entre les deux parties à l'acte de production et d'échange que sont les entreprises et les salariés est d'une importance capitale et son aménagement ne saurait trouver d'excuse dans la faiblesse des moyens mis à la disposition du ministère, a ajouté Seddiki. «C'est tout autant une question d'emploi efficient de ces moyens que de leur importance». D'où la question du comment faire avec l'existant, a fait remarquer le ministre. Il a jugé qu'en préalable de l'intermédiation et l'application de la loi, il faut nécessairement simplifier et les textes et les procédures. Il a annoncé dans ce cadre une prochaine évaluation du Code du travail et la mise en œuvre d'une stratégie nationale de l'emploi. Une première qui permet au Maroc de s'aligner sur les rangs des sociétés modernes, a-t-il considéré. Dédié à la sensibilisation et à la formation des inspecteurs du travail aux méthodes de gestion modernes, l'atelier auquel participe une quarantaine de délégués et qui a également pour finalité «de conforter la communication entre le centre et la périphérie», se déroule suivant trois axes. Le premier a trait à l'utilisation efficiente des moyens existants. Le deuxième traite de l'application des textes dans un contexte réel. Le troisième est dominé par l'utilisation des TIC et la généralisation des contrats par objectifs. Toutes orientations qui ont fait dire au secrétaire général du ministère que l'objectif est en définitive d'assurer la veille sociale et d'assurer le suivi de l'inspection et du contrôle du travail, facteurs déterminants dans l'acte de création des richesses et de l'emploi.