À y voir de près, l'économie nationale est en très mauvaise passe. En effet, la conjoncture est très peu porteuse et les déficits et reculs s'accumulent. C'est ce qu'il y a à déduire de la revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière du mois d'avril 2014 publiée par Bank Al-Maghrib. C'est ainsi que les données relatives aux comptes extérieurs à fin février 2014 font ressortir une aggravation de 5,3% du déficit commercial à 31,8 milliards de dirhams, contre un allégement de 5,7% un an auparavant. Dans le même sillage, Bank Al-Maghrib indique que les dernières données disponibles relatives au secteur agricole indiquent une baisse de 42,2% des volumes des précipitations au 31 mars par rapport à la campagne précédente et de 54% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes. Parallèlement, l'activité de la pêche côtière et artisanale a accusé une baisse de 10,6% des volumes débarqués à fin février, en relation principalement avec le recul des captures des poissons pélagiques et des céphalopodes. Pour sa part le secteur secondaire ne fait pas exception, les résultats de l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib dans l'industrie relatifs au mois de février démontrent une baisse de l'activité avec un léger recul du taux d'utilisation des capacités de production de 69 à 68%. Les industriels restent toutefois optimistes quant à l'évolution de l'activité au cours des trois prochains mois. Dans le secteur du bâtiment et travaux publics, les données récentes indiquent un recul de 3,2% des ventes de ciment à fin mars et une décélération du rythme de croissance du crédit immobilier de 7,5 à 3% à fin février, d'une année à l'autre. Pour ce qui est du secteur minier, la production marchande de phosphate brut a accusé à fin février 2014 une légère baisse de 0,4% en glissement annuel contre une augmentation de 3,7% à la même période de l'année dernière. Quant à l'activité touristique, les données à fin janvier indiquent des progressions en glissement annuel de 9,6% des arrivées touristiques et de 9,2% des nuitées recensées par les établissements classés. Cependant, en dépit de ces évolutions, les recettes voyages ont accusé une diminution de 1,1% à fin février contre une hausse de 0,2% un an auparavant. Les reculs sont au rendez-vous même au niveau des finances publiques. En effet, selon Bank Al-Maghrib, l'exécution budgétaire au titre des deux premiers mois de l'année 2014 s'est soldée par un déficit de 19,7 milliards de dirhams au lieu de 13,7 milliards de dirhams un an auparavant. Cette situation reflète, outre une croissance de 7,8% des dépenses globales, plus rapide que celle de 7,4% des recettes ordinaires une baisse du solde positif des comptes spéciaux du Trésor de 7,5 milliards de dirhams à 3,4 milliards de dirhams. Compte tenu d'une constitution d'arriérés de paiement pour un montant de 4,2 milliards, le besoin de financement du Trésor est ressorti à 15,5 milliards de dirhams contre 17,7 milliards de dirhams l'année précédente. Suite à un flux extérieur net négatif de 1,5 milliard de dirhams, le Trésor s'est financé auprès du marché intérieur pour un montant de 17 milliards de dirhams, en baisse de 2 milliards de dirhams par rapport à la même période de 2013. La saga des baisses s'étend également du côté du volet monétaire, puisque les facteurs autonomes de liquidité ont exercé un effet restrictif de l'ordre de 1,4 milliard de dirhams sur les trésoreries bancaires, en liaison notamment avec la baisse des réserves nettes de change de Bank Al-Maghrib et, dans une moindre mesure, avec l'accroissement du compte du Trésor auprès de la banque. Autant d'indicateurs qui démontrent l'impact de la crise mondiale sur l'économie nationale. En effet, selon Bank Al-Maghrib, les dernières évolutions de la conjoncture internationale confirment la poursuite de la reprise de l'activité économique dans les pays avancés et son ralentissement dans les économies émergentes.
Il a dit
«Le Maroc ne ménagera aucun effort pour accompagner le Tchad dans les secteurs socio-économiques qu'il juge prioritaires pour faire du Tchad un pays émergent à l'horizon de 2025, conformément au plan d'action du président Idriss Déby Itno. Outre les défis sécuritaires, il y a lieu de citer les défis liés au développement, et qui entrent dans la vision de SM le Roi Mohammed VI en faveur du raffermissement des relations Sud-Sud avec les pays amis, et ce dans le cadre d'une relation exceptionnelle et avec une approche pragmatique et opérationnelle».