À fin novembre 2009, les finances publiques ont enregistré un déficit de 3,9 milliards DH lié à la hausse des dépenses d'investissement de 16% et du recul des recettes fiscales de 9,5%. L'exécution du budget s'est soldée, à fin novembre 2009, par un déficit de 3,9 milliards de dirhams, contre un excédent de 6,2 milliards au cours de la même période de 2008. Un constat lourd qui ressort de la revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière publiée par Bank Al-Maghrib au titre du mois de février. Dans la même revue, cette situation est expliquée par la progression des dépenses d'investissement, en hausse de 16% en glissement annuel, et du recul des recettes fiscales, en liaison avec le ralentissement de l'activité économique et les réaménagements fiscaux. En matière de recettes fiscales, ces dernières se chiffrent à 152,2 milliards de dirhams et ont reculé de 9,5% comparativement à fin novembre 2008, suite notamment à la baisse de 21,4% des recettes au titre de l'Impôt sur le revenu pour se chiffrer à 23,7 milliards de dirhams. Pour l'évolution des recettes au titre de l'Impôt sur les sociétés, elle s'est caractérisée par un léger ralentissement de sa baisse, soit un déficit de 7,5% à fin novembre après un déficit de 8% à fin octobre de la même année, suite à l'augmentation de 26,7% du flux mensuel de ces recettes. Ainsi, globalement, le recul des recettes de l'IS en 2009 est principalement imputable à un effet de base lié aux recettes exceptionnelles générées par les régularisations opérées en mars 2008. Aussi, en liaison avec la décélération de la demande, les recettes de la taxe sur la valeur ajoutée ont baissé de 8,3%, pour s'établir à 52,1 milliards de dirhams, le flux du mois de novembre ayant toutefois dépassé de 40,5% celui du même mois de l'exercice 2008. De même, le produit des droits de douane a diminué de 15,5%, sous l'effet conjugué de la baisse des importations et de celle des taux d'imposition. Cependant, les recettes non fiscales ont progressé de 15,8% consécutivement à l'augmentation de 37,8% des recettes de monopole. En repli de 6,3%, les dépenses ordinaires se sont pour leur part établies à 131,3 milliards de dirhams, suite à la contraction de 61% des charges de compensation et, dans une moindre mesure, au recul de 4,8% des charges en intérêts de la dette publique. Les dépenses ordinaires, hors dépenses de compensation, ont, quant à elles, enregistré une progression de 8,2% répondant aux dépenses de fonctionnement, chiffrées à 103,9 milliards de dirhams qui se sont élargies de 10,6%. Aussi, compte tenu d'un solde négatif des comptes spéciaux du Trésor de 5,7 milliards de dirhams et d'un règlement d'arriérés de 942 millions de dirhams, le déficit de caisse s'est établi à 4,8 milliards de dirhams contre un excédent de 9,5 milliards de dirhams à fin novembre 2008. Par ailleurs, ce déficit a été financé à hauteur de 94% par le recours au financement extérieur. Dans ces conditions, le Trésor a amélioré sa position nette vis-à-vis de Bank Al-Maghrib de près de 5 milliards DH.