La Banque populaire récolte ses fruits dans la région union monétique et monétaire Ouest-Afrique (UEMOA). Après une année et demie de sa participation au tour de table de la Banque Atlantique, la filiale de la banque populaire a atteint un bon niveau de croissance. Une performance qui, selon Souleymane Diarrassouba, directeur général de la holding, est attribuée au savoir-faire marocain déployé sur tous les compartiments du secteur bancaire africain. «La présence de la Banque centrale populaire dans notre structure nous a permis en peu de temps d'acquérir les moyens structurels et de renforcer en conséquence notre capacité d'intervention sur différents marchés», révèle M. Diarrassouba en marge de l'annonce de résultat annuel de la Banque populaire tenue, mardi 18 mars, à Casablanca. A cet égard, le Groupe Banque Atlantique a connu une évolution de crédit atteignant les 50 % en 2013 et s'est vu présente pour la même période dans de nombreux projets structurants dans différents pays subsahariens, en l'occurrence le Sénégal, le Togo et la Côte d'ivoire. En termes de résultat, le PNB du Groupe Banque Atlantique s'est bonifié de 18%. Une croissance qui est par ailleurs accompagnée par un recul de créances en souffrance de 29% et une appréciation de 11% du coefficient d'exploitation. «La dynamique imprimée au Groupe Banque Atlantique nous servira de modèle pour consolider notre rayonnement dans les pays voisins et à l'international», indique, pour sa part, Mohamed Benchaâboune, président-directeur général du Groupe Banque populaire, qui a promis d'annoncer dans les mois qui viennent de nouveaux partenariats avec des pays subsahariens. La part africaine a désormais son empreinte sur le bilan total du Groupe Banque populaire. Sur un total consolidé de 13,2 milliards de dirhams, la contribution de la Banque Atlantique s'est élevée à 1,5 milliard de dirhams, soit une part de 12 % au niveau de création de valeur. Sur le plan national, la performance a été au rendez-vous pour la Banque populaire. La croissance fut de deux chiffres, soit une évolution de l'ordre de 14,6 % au titre de l'exercice 2013. Une progression qui s'est traduite sur l'ensemble des composantes du produit net bancaire. Citons dans ce sens les activités de marché qui se sont accrues de 43% en 2013. La marge sur commissions a également progressé de 42% contre une hausse de 9% de la marge d'intérêts. Le résultat net part du groupe s'est inscrit en hausse de 4% pour une valeur de 2 milliards de dirhams. Le résultat net consolidé s'est fixé pour sa part autour de 3,2 milliards de dirhams. Notons qu'en termes de crédits aux particuliers, le Groupe Banque populaire a versé un encours de l'ordre de 53,4 milliards de dirhams. L'évolution est de l'ordre de 6,2%, soit une part de marché de 25,9%, en progression de 37 points de base. En termes d'immobilier, la Banque populaire a versé près de 37 milliards aux acquéreurs contre 20 milliards pour les promoteurs.