Hicham Mandari, impliqué dans plusieurs affaires d'escroqueries internationales, a été interpellé par la gendarmerie dans la nuit de samedi à dimanche à Virsac (Gironde), lors d'un contrôle systématique entrant dans le cadre du plan Vigipirate. Décidément, Hicham Mandari a pris goût aux arrestations. Circulant à bord d'un véhicule de location immatriculé en Allemagne, il a été arrêté à Virsac (Gironde) dans la nuit de samedi à dimanche près de Bordeaux pour excès de vitesse, alors qu'il se dirigeait vers le sud de la France. Selon des sources concordantes, les éléments de la gendarmerie qui ont conduit Hicham Mandari- ce dernier n'avait pas de papiers d'identité- à un poste pour les vérifications d'usage ont saisi sur lui une importante somme d'argent. L'escroc qui est interdit de quitter le département de Hauts-de-Seine (banlieue de Paris), est actuellement soumis à des vérifications sur son actuel statut judiciaire, puisqu'il est sous contrôle judiciaire suite à son implication dans une affaire d'extorsion de fonds contre l'homme d'affaires, Othman Benjelloun. Cet épisode vient s'ajouter au long feuilleton dramatique qui dure depuis plusieurs années. L'épopée médiatique de Mandari débutra en Floride aux Etats-Unis, lorsqu'il tenta de faire chanter le régime par le biais de la fameuse lettre publiée le 6 juin 1999 sous forme d'encart publicitaire dans le Washington Post. C'est grâce à cette lettre que Mandari se fait connaître au Maroc et à l'étranger. Bien avant, Mandari se faisait passer au Maroc pour un conseiller de feu S.M Hassan II qui dispose d'appuis solides dans l'establishment. Avec cette prétendue qualité, l'homme faisait des ravages dans la haute société. Contre des sommes ahurissantes, Mandari promettait tout : déblocage d'une autorisation, interventions diverses auprès de personnalités puissantes... Ses trapèzes frisaient parfois le ridicule. Comme cette affaire de son séjour en 1992 à l'hôtel Mansour Edahbi, lorsqu'il a remis à la caisse les copies de deux ordres de virements totalisant le montant des frais de séjour, soit la somme de 517.688,22 Dhs. Des ordres de virement émanent de la City Bank à Abou Dabi qui se sont avérées faux par la suite. Depuis 1999, c'est le début de la fin du filou. Interpellé au mois d'août de la même année, puis écroué à Miami (Floride), Hicham Mandari était de même visé par un mandat d'arrêt international pour transport, mise en circulation et détention de signes monétaires contrefaits ou falsifiés. Il était l'un des individus chargés d'écouler les nouveaux billets de 20 dinars de Bahrein imprimés en Argentine. Hicham Mandari avait été extradé des Etats-Unis vers la France, le 6 mai 2002, et remis en liberté provisoire au cours de la même année dans l'attente de son procès. Le dernier coup dur que l'escroc allait recevoir est intervenu le 19 septembre 2003 lorsque Mandari avait été mis en examen et écroué pour "chantage", suite à une plainte pour extorsion de fonds déposée contre lui par l'homme d'affaires Outhman Benjeloun. Depuis, et avant sa dernière imprudence sur la route française, Mandari patauge dans un statut de contrôle judiciaire et d'interdiction de quitter le département de Hauts-de-Seine. Histoire de permettre à la justice française d'y voir plus clair…