L'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) vient de publier son étude annuelle sur le capital investissement au Maroc qui retrace l'activité, la croissance et les performances de l'année 2014. Selon le cabinet Fidaroc Grant Thornton, auteur de ladite étude, le Maroc superforme la région MENA avec un taux de pénétration de 0,08% en 2013 (% montants investis vs PIB). Dans la méthodologie, les experts de l'étude se sont basés sur les déclarations des 19 entreprises de capital de gestion, membres de l'AMIC. Autres critères retenus, les montants investis, c'est-à-dire décaissés et les transactions de moins de 200.000 DH. Le périmètre ne comprenant pas les investissements partiels ni l'immobilier. 37 fonds d'investissement, par ailleurs, ont concerné l'étude. «Au niveau international, l'année 2013 signe la sortie de crise et les pays émergents, tels que la Chine, se démarquent par des performances contrairement à l'Europe ou les Etats-Unis. Le Maroc avec un taux de croissance estimé à 4% fait une belle année aussi», déclare Stéphanie Billard, manager au sein du cabinet Fidaroc Grant Thornton. Cela dit, les perspectives à l'international sont positives aussi. Alors que le Masi au Maroc avait beaucoup perdu en 2011, ce dernier a réussi à ralentir la baisse en 2013. Sur la nature des fonds proprement dits, 80% d'entre eux sont considérés comme indépendants. Ils ne sont pas captifs, autrement dit des institutions. D'un autre côté, les sociétés de gestion ont progressivement acquis en pouvoir discrétionnaire pour atteindre un niveau de 50%. Concernant la localisation des fonds, 67% d'entre eux sont basés à l'étranger. Au Maroc, ils sont à hauteur de 50%, logés dans les zones off- shore en d'autres termes en devises. Par Rapport aux montants investis et réinvestis, 145 entreprises ont été investies et 101 sont encore en portefeuille. Le trend est donc positif. En valeur, l'année 2013 a clôturé avec 4,2 mds MMDH. «Les trois quarts des investissements sont réalisés dans des entreprises en développement. Le secteur industriel représentant par ailleurs les 45% des investissements réalisés depuis 2011. Le secteur des services et transport arrive en seconde position», poursuit l'experte du cabinet. Le secteur du BTP affiche par ailleurs une baisse depuis 2011. Sur le plan géographique, ce sont les villes de Casablanca, Tanger et Rabat qui enregistrent les scores les plus élevés en termes de montants investis. L'année 2013 démontre néanmoins que conformément aux orientations générales politiques, d'autres villes commencent à être concernées par l'investissement. Compte tenu de tous ces paramètres, l'impact économique et social est clair. Les entreprises qui sont investies bénéficient d'une amélioration incontestable de leurs ressources humaines. L'implication dans la responsabilité sociale de l'entreprise et les mises aux normes riment également avec investissements. Bref, les prévisions 2014 s'inscrivent dans la même logique que celles de l'année 2013. «De nouveaux fonds d'investissement devront voir le jour», conclut la porte- parole du cabinet Fidaroc Grant Thornton. Si par ailleurs l'étude représente un outil incontournable pour recruter l'investisseur, l'amendement de la loi 41-05 régissant les OPCR (Organismes de placement en capital-risque) et qui devrait être voté au Parlement aujourd'hui devrait rendre la tâche plus aisée. A suivre…