L'ouverture du Groupe Addoha sur le marché africain se consolide. Anas Sefrioui, président-directeur général du Groupe Addoha, a pu en peu de temps gagner la confiance des décideurs de la région et exporter le savoir-faire marocain aux pays subsahariens. Cette success story, qui a démarré depuis presque quatre ans, est couronnée par un positionnement important dans une dizaine de pays subsahariens. Côte d'ivoire, Guinée Conakry et Cameroun sont les premières destinations à adopter la signature «Addoha». Au total près de 13.000 logements commercialisés dans ces pays, au moment où d'autres sont sur les rails. Pas plus tard que lundi dernier, Addoha a signé une convention d'investissement avec le gouvernement ghanéen portant sur la construction de 10.000 logements sociaux pour un investissement de 2,5 milliards de dirhams. De même, Addoha entamera un projet pilote au Congo-Brazzaville portant sur la construction de 650 logements sociaux. «Au-delà des potentialités dont regorge l'Afrique subsaharienne, ces pays n'arrivent toujours pas à surmonter des défis cruciaux, notamment en termes de logements et résorption de l'habitat insalubre», explique dans ce sens Anas Sefrioui, lors d'un point de presse tenu, mardi 11 mars, à Casablanca en marge de la tournée royale en Afrique et durant laquelle le Groupe Addoha a lancé des projets de grande envergure. M. Sefrioui qui s'est réjoui de la pertinence de la coopération Sud-Sud a confié dans ce sens qu'Addoha, de par son expertise en immobilier, a permis de transcrire la réussite marocaine dans lesdits pays qui se sont dotés pour la première fois de la culture du logement social. «Le développement urbain dans ces pays nécessitait absolument une révision horizontale des constructions, chose qui a permis d'optimiser les espaces bâtis et aussi de reloger des milliers de familles en besoin», indique M. Sefrioui. Et d'ajouter que pour mener à bien ces projets, Addoha a suivi à la lettre la convention du logement social marocaine, qui s'est avérée être à la fois au Maroc et en Afrique subsaharienne une expérience réussie. Et puisque foncier, fiscalité et financement font part commune, Addoha s'est engagé en Afrique à faciliter la tâche aux acquéreurs, et ce en mettant à leur disposition un guichet unique et en créant des partenaraits avec les structures banquières marocaines en Afrique, en l'occurrence les filiales de la BMCE, d'Attijariwafa bank et le Groupe Banque populaire. De même les prix ne diffèrent pas de ceux mis en vigueur au Maroc. Un logement social en Afrique oscille entre 20.000 et 25.000 euros. Quant au moyen standing, les prix démarrent à partir de 30.000 euros. Soucieux de la qualité de ses constructions, Addoha a accompagné son développement en Afrique subsaharienne par l'implantation de cimenteries. Ciments d'Afrique (Cimaf), telles qu'elles sont connues dans la région, connaissent un grand essor de par la variété de produits fournis sur place ainsi que l'investissement de dernière génération engagé dans ces unités de production. «Nos cimenteries ont réussi à satisfaire la demande locale et baisser par conséquent le prix de vente», souligne le président-directeur général d'Addoha. L'impact socio-économique est indéniable. Les CIMAF ont créé une dynamique d'emploi drainant davantage de main-d'œuvre locale. Hormis le dédoublement des capacités des unités déjà existantes, Addoha connaîtra dès avril prochain le démarrage de la production d'une unité de production au Cameroun développant une capacité de production de 500.000 tonnes qui sera amenée à doubler à terme. Le Groupe d'Anas Sefrioui compte à ce jour un investissement africain de l'ordre de 30 millions d'euros pour les cimenteries. Les perspectives du groupe tablent par ailleurs sur un chiffre d'affaires africain de 20 à 25% d'ici 2016, une performance qui devrait correspondre à 2 milliards de dirhams.