L'opération de transit des ouvrières agricoles vers l'Espagne est lancée. Près de 2.300 Marocaines bénéficient, cette année, de contrats de travail à durée déterminée pour faire la cueillette des fraises dans les champs de la province de Huelva en Andalousie. Le premier contingent de 463 travailleuses saisonnières a regagné, du 24 au 26 février, l'Espagne via le port de Tanger ville. Selon le planning prévisionnel communiqué par la direction régionale de l'Agence nationale de l'emploi et des compétences (Anapec), les départs de ces ouvrières agricoles sont organisés en groupes dont le transit des dernières candidates sélectionnées est prévu le 26 mars 2014. «Les candidates sélectionnées pour la campagne de la cueillette des fraises 2014, sont notamment des ouvrières ayant déjà travaillé au cours des années précédentes dans la province de Huelva», affirme la directrice régionale de l'Anapec à Tanger, Latifa Rabbaj.
En coordination avec ses partenaires, l'Agence s'engage, entre autres, à prendre en charge des dossiers administratifs, de demande de passeport et de visas, mais aussi à appeler les candidates sélectionnées à venir à Tanger. Et ce, avant de faire leur voyage vers Tarifa et rejoindre ensuite leurs lieux de travail. Avant le départ de ce premier contingent d'ouvrières agricoles vers l'Espagne, «nous avons tenu trois réunions préparatoires avec nos partenaires, dont l'ambassade d'Espagne à Rabat, le consulat général d'Espagne à Tanger, les représentants des autorités locales de Huelva et ceux des associations des entreprises concernées. Nous tenons à les remercier, tous, pour leur mobilisation pour la réussite de cette opération de recrutement des travailleuses agricoles. En particulier le consul d'Espagne pour son aide à obtenir les visas», précise Mme Rabbaj.
Selon Fatima Zohra Ouomar, conseillère en emploi à l'international à la direction régionale à l'Anapec, l'Agence s'engage aussi à assurer le suivi et l'accompagnement de ces ouvrières agricoles dans leur pays d'accueil. Et suite au départ de ce premier groupe, «il est prévu qu'une délégation leur rende visite pour s'enquérir de leurs conditions de travail et dans leurs lieux de résidence», dit-elle, faisant remarquer qu'en plus des ateliers d'alphabétisation et de formation, dont «ces femmes ont bénéficié au Maroc, côté espagnol on organise à leur profit des ateliers pour les initier à la langue espagnole, l'informatique, la cuisine,…».
Notons que le nombre de travailleuses saisonnières dans la province de Huelva connaît, cette année, une chute, alors qu'elles y étaient dans le passé très sollicitées. «Cela est dû à la crise économique que continue de subir l'Espagne. Mais aussi aux nouveaux recrutements parmi les Espagnols, qui refusaient avant de travailler dans les champs», explique Mme Rabbaj. Rappelons que la date du départ, via Tanger du deuxième contingent d'ouvrières agricoles vers l'Espagne est prévu du 4 au 6 mars 2014.