Avec un total de 83 271 marocains établis légalement au 1er janvier 2013 en Belgique, les Marocains représentent la principale nationalité non-européenne présente en Belgique, selon un rapport du Centre belge pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme. D'après ce rapport sur les "Migrations et populations issues de l'immigration en Belgique" publié récemment, les Marocains représentent 28,5 % du total des non-européens installés en Belgique en 2013 suivis des Congolais (6,9 %), des Américains (3,9 %), des Chinois (3,6 %) et des Algériens (3,4 %). Le rapport réalisé conjointement avec l'Université catholique de Louvain (UCL), relève pourtant que depuis une vingtaine d'années, la population de nationalité marocaine diminue très nettement en Belgique passant de plus de 140 mille entre 1989 et 1997 à 80 mille à partir de 2003. Mais l'immigration marocaine reste à un niveau très élevé même si elle a diminuée de 47 % depuis le maximum historique qu'elle avait atteint en 1992, note le document qui fait observer que 15 pc des Marocains établis en Belgique en 1998 ont effectué une émigration après sept années de résidence. Il fait observer à cet égard que la baisse de la présence marocaine en Belgique résulte moins des départs que de l'ampleur des acquisitions de la nationalité observées depuis le milieu des années 1980. Au cours des deux dernières décennies les Marocains constituaient la première nationalité en termes d'obtention de la citoyenneté belge, selon le rapport qui indique que leur proportion a commencé à baisser depuis plusieurs années passant de 40 % en 1998 à 13 % en 2013. Selon le rapport qui s'appuie sur des données du Registre national belge, plus de 218 mille marocains ont obtenu la nationalité belge entre 1991 et 2013. En 2013, ajoute-t-il, les Marocains représentaient 6,9% du total des étrangers installés légalement en Belgique, quatrième derrières les Néerlandais (143.977), les Français (153.413) et les Italiens (157.426). Le rapport qui note que l'immigration marocaine est une migration ancienne pour la Belgique puisqu'elle fait partie des principaux flux d'immigration depuis 50 ans, relève que celle-ci avait été fortement affectée par la fin de l'immigration de travail avant de reprendre progressivement au milieu des années 1980. Il explique cette reprise de l'immigration marocaine surtout par l'importante dynamique du regroupement familial. Les données récentes sur les motifs de délivrance des premiers titres de séjour confirment que la majorité des premiers titres délivrés à des Marocains entre 2008 et 2011 l'ont été pour des raisons liées au mariage dont une large partie concerne des mariages avec des ressortissants de l'UE ou des Belges, précise-t-il. Le document ajoute en outre que la part que représentent les flux marocains dans les flux d'immigration totaux (européens + non-européens) a doublé entre 1990 et 2003 pour passer de 5 à 12 % pour ensuite redescendre jusqu'à 7 % entre 2004 et 2013