Environ 40 millions d'euros seront octroyés au Maroc pour financer l'assistance technique et le renforcement en capacité des TPE et PME marocaines. C'est ce qui a été souligné lors d'un séminaire organisé, jeudi à Casablanca, par la Confédération marocaine des entreprises du Maroc (CGEM). Ce débat qui porte autour du renforcement des capacités en innovation des TPME marocaines a été une occasion pour exposer aux entreprises et associations professionnelles nationales les différents programmes et initiatives européennes dans ce domaine. La vision de l'Union européenne s'inscrit parfaitement dans cette optique. Son programme qui sera ratifié au plus tard la semaine prochaine vise à accompagner les petites structures pour gagner davantage en compétence et redynamiser en contrepartie l'économie nationale. «Notre projet dont l'appui budgétaire s'élève à 38 millions d'euros vise principalement à améliorer les dispositifs institutionnels relatifs au climat général des affaires», souligne dans ce sens Gerhard Krause, chef de la section appui aux réformes économiques, délégation de l'Union européenne au Maroc. Le programme de l'union européenne s'articule autour de deux piliers principaux, à savoir le renforcement de la création de l'emploi au sein de la TPE et l'augmentation de la qualité de travail dans cet espace, et ce à travers la formation professionnelle. Au-delà de la simplification des procédures administratives pour ce tissu entrepreneurial, le programme mise surtout sur l'assistance technique, assurant en conséquent la mise en place d'un mécanisme de suivi des grands chantiers entrepris sur le plan national. «Notre but est d'accompagner la mise en œuvre de la stratégie nationale dédiée au secteur de la TPME, notamment à travers l'identification du statut de l'entrepreneur», explique M. Krause, précisant que le deuxième élément-phare de l'assistance technique est la création de l'observatoire de la TPME. Le Maroc fait partie, par ailleurs, de cinq pays méditerranéens bénéficiaires d'une facilité de garantie mise en œuvre par l'Union européenne et trois banques internationales dont la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale. Cette ligne de garantie couvrira donc jusqu'à 50% des crédits octroyés aux PME. La contribution de l'Union européenne dans ce sens est de 24 millions d'euros contre un volume de crédit de 350 millions de dollars générés par les trois institutions bancaires internationales. Le partenariat Maroc – Union européenne dévoile en perspective un nouvel épisode qui s'étendra à l'horizon 2017. Les consultations sont en cours afin de définir un cadre unique axé sur trois grandes priorités, à savoir l'accès équitable aux services de base, la gouvernance démocratique et la coopération économique.