Le plan Maroc vert a besoin de 10 milliards de dollars pour la période 2014-2020, a annoncé, lundi à Paris, le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch. Dans une déclaration à la MAP en marge de sa participation au 13-ème forum économique international sur l'Afrique, M. Akhannouch a précisé que ces fonds, qui doivent être supportés à parts égales par les secteurs public et privé, permettront de couvrir l'ensemble des besoins en investissements de ce projet de grande envergure. Intervenant par ailleurs dans le cadre d'un panel sur "croissance, ressources naturelles et diversification économique en Afrique", le ministre a mis l'accent sur le rôle du secteur privé dans la promotion de l'agriculture, relevant que toute la production agricole est assurée par ce secteur. Le rôle de l'Etat est d'accompagner et de mettre en place les infrastructures nécessaires pour contribuer à l'amélioration de la productivité au niveau national, a-t-il souligné. M. Akhannouch a également rappelé que le plan Maroc vert qui est l'un des principaux chantiers lancés sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI a pour objectif de promouvoir l'activité agricole au Maroc, mettant l'accent sur l'importance de l'expérience marocaine dans ce domaine pour les pays africains. Il s'est arrêté sur l'état d'avancement de ce plan, citant à cet égard les investissements réalisés dans le secteur de l'irrigation pour faire face à la problématique des ressources en eau, la stratégie de reconversion, la plantation d'arbres fruitiers et le développement des cultures alternatives. M. Akhannouch a rappelé que l'agriculture contribue à hauteur de 19 pc au PIB et emploie 4 millions de personnes, soulignant que le Royaume est lié à plusieurs pays par des accords dans le domaine agricole. Organisé par le centre de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sous le thème "tirer parti des ressources naturelles pour la transformation économiques", le 13-ème Forum économique international sur l'Afrique connaît la participation de plus de 500 ministres et représentants de haut niveau du secteur privé, des universités et des organisations de la société civile. Initié en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD), le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la commission économique pour l'Afrique, le gouvernement français et l'Union européenne, cette rencontre permettra de discuter de la performance des économies africaines et des grands défis auxquels est confronté le continent.