ALM : Vous mettez, aujourd'hui, sur la 7ème caravane de partenariat en Afrique subsaharienne. Comment s'annonce le bilan de cette mission ? Zahra Maafiri : Nous nous félicitons en premier lieu du succès de la septième caravane de partenariat qui a fait escale en juin dernier dans la République démocratique du Congo (RDC), le Congo démocratique et le Kenya. Le bilan de cette édition est positif. Les entreprises marocaines et les personnalités publiques et privées qui nous ont accompagnés ou que nous avons rencontrées se sont réjouies de la qualité d'échange. Ces échos positifs nous interpellent pour améliorer davantage et de perfectionner notre outil de promotion et d'approche, surtout en cette région de l'Afrique qui devrait connaître une croissance de 5% en moyenne entre la période 2013-2015.
Qu'est-ce qui découle de cette septième escale ? Lors de cette mission, Maroc Export a signé trois accords à la fois avec la Chambre kényane, la Chambre congolaise ainsi qu'avec notre homologue du Congo. Ces conventions nous permettront d'offrir à nos hommes d'affaires respectifs des bases de données et des points de contacts sur place. Le partenariat vise par ailleurs la facilitation de missions entre les pays signataires, contribuant ainsi à la prise d'affaires avec leurs homologues. Comme vous venez de le constater aujourd'hui, cette rencontre a été une occasion de signer les plans d'action sur trois ans pour la concrétisation des conventions préalablement ratifiées au mois de juin.
En chiffres, sur combien devraient tabler les perspectives de ce partenariat conclu avec le Kenya, le Congo et la RDC ? Les chiffres restent sectoriels et leur définition se fera sur le court, moyen et long termes. En tout cas, ce que je pourrais confirmer c'est que 70 % des entreprises qui ont pris part à la 7ème caravane nous ont déclaré avoir des perspectives commerciales à moins de 6 mois dans la région. L'Afrique subsaharienne connaît aujourd'hui un taux de croissance considérable qui dépasse les 8%. De même, les importations explosent dans la région et dépassent les 30 %. Il faut savoir que la feuille de route d'investissements est bien tracée en cette zone, je dirai, même que des projets sont d'ores et déjà identifiés ciblant l'horizon 2030.
Comment le Maroc devrait-il interagir dans cette sphère commerciale ? Le potentiel est là, les perspectives sont énormes. Il faut juste savoir se déployer rapidement et efficacement pour pouvoir saisir toutes les possibilités de co-développement entre le Maroc et les pays de l'Afrique subsaharienne. Le Maroc devrait, dans ce sens, bien s'informer et continuer d'intensifier son action auprès des pays africains tout en mettant en relief notre modèle économique et notre savoir. Tout cela nous permettra de réaliser nos objectifs dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant.