Le Festival Issni N'Ourgh international du film amazigh revient à Agadir du 23 au 28 septembre. Cette 7ème édition, organisée à la Chambre de commerce, d'industrie et de services d'Agadir, rendra hommage au cinéma catalan et invitera pour l'occasion des professionnels des médias ainsi que des artistes. C'est aussi avec un gros coup de gueule des organisateurs que s'annonce cette septième édition. La raison de leur mécontentement, l'allocation fort insuffisante attribuée pour l'organisation du festival. «Le festival est traité injustement en matière d'allocation dédiée aux festivals cinématographiques et attribuée par les institutions de tutelle, à savoir le ministère de la communication, le Centre cinématographique marocain et la commission chargée de subventionner les festivals cinématographiques. Ce comportement jugé injuste est loin de représenter la bonne gouvernance prônée par l'actuel gouvernement. Ainsi, le festival décide de suspendre la projection des films amazighs ainsi que la compétition officielle de la 7ème édition du FINIFA», annoncent les organisateurs. La programmation des films se basera donc sur diverses thématiques en rapport avec le cinéma et sa relation avec la littérature et la politique. Le film amazigh dans la stratégie culturelle de la région du SMD, le cinéma au service de la langue et l'identité catalane constituent pour leur part d'autres axes de projection. En marge de cette 7ème édition, des ateliers de formations seront ouverts aux jeunes. Une première rencontre sera ainsi animée par Taher Houchi, commissaire du Festival international du film oriental à Genève, et abordera le thème de la critique cinématographique. Un deuxième atelier, animé par le scénariste Lahoucine Mourabih, sera consacré à la réécriture de scénario, et bénéficiera aux personnes sélectionnées par le Fonds d'aide Issni N'Ourgh du film amazigh. Le troisième atelier se focalisera sur l'initiation à la langue cinématographique et sera dirigé par Armando Ravelo et Marta Viera. Enfin, deux autres rencontres seront dédiées à l'infographisme (animée par Louisa Lahcen du Groupe France Télévision) et à l'aide à la coproduction et à la recherche de financement étranger (animée par la productrice Qéhie Jasari et la réalisatrice Isabel Marcenaro). Autre évènement à retenir, la signature du livre «éclairage sur le film amazigh» de Mohammed Zeroual. Dans le cadre d'Issni Off, le festival mettra le cap sur la ville de Tizni, avec une conférence de Pierre Vermerine sur «La situation au Maroc ou la volonté de s'extraire dans un monde en éruption». Au programme, la projection d'un film catalan, ainsi qu'une session de formation au profit de jeunes talents issus de la région. Le réalisateur Kamal Hachkar sera par ailleurs l'invité de cette édition et viendra débattre pour l'occasion de son film «Tinghir Jérusalem», les Echos du Mellah. Le Festival Issni N'Ourgh du film amazigh est initié en partenariat avec le conseil municipal de la ville d'Agadir, l'Institut royal de La culture amazighe (IRCAM), Ouarzazate Film Commission, l'association Souss-Massa-Drâa pour le développement culturel et l'association du Festival Issni N'Ourgh international du film amazigh.