Dans la salle de trafic de la préfecture de police de Casablanca, le chef de l'arrondissement d'El Médina, qui assure la permanence, ce dimanche 11 août, reçoit au-delà de minuit un appel téléphonique le sollicitant de se rendre, en compagnie de ses limiers, aux Urgences de l'hôpital Ibn Rochd. Un «Mokhazni», élément du 2ème groupe d'intervention des Forces auxiliaires au quartier Moulay Rachid, à la capitale économique, âgé de vingt-trois ans, a été victime de coups et blessures doublés de vol et y est alité entre la vie et la mort. Les policiers y arrivent quelques minutes plus tard, entrent à l'hôpital et se tiennent au chevet de la victime. Ils apprennent que le Mokhazni a été agressé alors qu'il n'était pas en service, sur l'esplanade de la Mosquée Hassan II. L'un de ses agresseurs qui étaient au nombre de 15 adolescents l'a gravement touché à la tête avec une grosse pierre et ce après lui avoir dérobé une chaînette dorée. Le lendemain, lundi 12 août, vers 1h du matin, le jeune Mokhazni tombe dans le coma. Il a été conduit au pavillon 35 à l'hôpital Ibn Rochd pour subir une opération chirurgicale. Son état de santé semble être critique. Sur instructions du procureur du Roi, les policiers de l'arrondissement El Médina confient l'affaire à leurs collègues de la PJ du district de Casa-Anfa pour mettre la main sur les agresseurs. Jeudi 22 août, 11 jours après l'agression, le jeune «Mokhazni» passe, vers midi 30, de vie à trépas. L'enquête policière avance. Les informations recueillies révèlent que deux frères, demeurant à Derb Taliane, faisaient partie du groupe qui a attaqué l'élément des Forces auxiliaires. Les limiers arrivent à les identifier et à avoir même leurs photos d'identité. Ils ont été arrêtés. Ces deux frères leur donnent le nom de l'adolescent qui a frappé avec une pierre la tête du «Mokhazni», ainsi que ceux d'autres suspects impliqués dans l'affaire. L'enquête révèle enfin que la victime se trouvait sur l'esplanade de la Mosquée Hassan II quand quelques adolescents l'ont agressée et délestée de ce qu'elle portait sur elle. Ayant opposé de la résistance elle a été tabassée et l'un d'eux l'a même frappée avec une pierre. Dimanche dernier, 25 août, les deux parmi les quinze suspects, ont été traduits devant la Cour d'appel de Casablanca, alors que les treize autres sont toujours recherchés par la police.