La nomination récente de Said Fekkak au poste de président de la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales au profit du secteur public de la santé continue de susciter la polémique. Les quatre syndicats du secteur, à savoir l'UNTM, la CDT, la FDT et l'UGTM ne lâchent pas prise. Un sit-in sera observé ce mardi devant toutes les délégations et les hôpitaux publics du Maroc. Après ce premier mouvement de contestation, ils se réuniront dans les prochains jours pour décider des actions à venir. Ces derniers envisagent d'organiser un grand sit-in devant le ministère de la santé. Les syndicats s'opposent à cette nomination non consensuelle. «Nous déplorons l'attitude du ministre de la santé qui nous a induits en erreur. Il nous promet une chose et procède par la suite au contraire. Il nous avait promis que le choix de la personne pour le poste convoité se ferait en concertation avec les différents syndicats. Au lieu de cela, il a fait en sorte que son chef de cabinet soit nommé audit poste», affirme Dr Mostafa Chanaoui, secrétaire général du Syndicat national de la santé affilié à la CDT. Rappelons que dans un communiqué conjoint, les quatre syndicats avaient fait remarquer que le ministre de la santé avait lancé deux appels à candidature pour ce poste et avait fait en sorte d'écarter plusieurs noms à travers la commission de sélection. Celle-ci avait alors rejeté plusieurs candidatures en avançant notamment le critère de l'âge. Pour les syndicats, la Fondation pour laquelle ils ont milité durant plusieurs années ne peut être confiée à n'importe qui. Pour ces derniers, M. Fekkak n'est pas la personne adéquate pour occuper ce poste. «Nous n'avons rien contre lui mais il manque d'expérience. Nous considérons que le président de la Fondation doit être une personne charismatique ayant une grande expérience, notamment dans le milieu financier, social et surtout un grand carnet d'adresses», souligne Dr Chanaoui. Et d'ajouter : «L'ancien ministre de la santé, Taieb Bencheikh, figure parmi les personnes adéquates pour ce poste». Pour les syndicats, il est clair que le ministre cherche à installer ses proches à des postes clés. Une position que réfute le département de la santé. Avant cette nomination, les syndicats avaient demandé au chef de gouvernement de rejeter ladite proposition. Malgré leur pression, le Conseil de gouvernement, réuni jeudi dernier, a finalement approuvé cette nomination.