Pour le plus grand plaisir des mélomanes, Tanjazz revient pour une 14ème édition dans la ville du détroit du 18 au 22 septembre 2013. Cette année, les organisateurs nous proposent une virée vers l'Est, pour partir à la découverte du jazz Manouch, de la musique Klezmer et d'un jazz tout droit venu de Bulgarie et des Balkans... Une chose est sûre, la monotonie, n'a pas sa place à Tanjazz. Et pour cause, ce festival ne cesse de confirmer son positionnement leader en matière de jazz, en n'hésitant pas à varier les répertoires et en élaborant des programmations rivalisant d'originalité. C'est en tout cas ce que confirme le maître de cérémonie Philippe Lorin, qui considère que si «tous les grands festivals de l'été en Europe, à l'instar de celui de Newport, présentent à 95% les mêmes artistes, ainsi que des artistes très en vue», le festival de Tanjazz, lui, «fait toujours le pari de l'exploration, de la découverte et de la surprise». Et d'ajouter : «A une ou deux exceptions près, aucun artiste présent à Tanjazz ne sera vu et entendu dans ces «grands» festivals ! Plus que de l'argent, cela demande de la patience, de la recherche, de la passion…». On l'aura compris, Tanjazz c'est donc une occasion idéale pour découvrir de nouveaux talents et de nouveaux sons. Ainsi, sur les différentes scènes du festival se produiront des artistes qui ne manqueront pas de surprendre leur auditoire par leurs nuances de jeux et leurs multiples sources d'inspiration... A l'instar du clarinettiste Arun Gosh, qui emballera son public avec ses mélodies puisées dans le patrimoine sud-asiatique et ses improvisations menées par la basse, le tablah et la batterie. De quoi faire vibrer la scène... En provenance d'Egypte, le festival accueillera aussi un jazzman de renommée, en l'occurrence Yehya Khalil. Riche de ses cinquante ans de carrière artistique, ce batteur hors pair présentera au public tangérois «Iqae Al-roh» (aux rythmes de l'âme, ndlr). Un cocktail réalisé à partir des compositions-phares de cet artiste qui marie subtilement ney, qanoun et tabla, au saxophone et à la guitare. Cette année, le jazz fera montre de ses multiples visages grâce à la participation, entre autres, de Nabil Khemir, David Helbock Trio, Petr Kroutil Orcherstra, Sofia fusion quartet, The Klezmaniacs, Dallas quartet ainsi que de Noam Vazana... Souvenez-vous, cette artiste nomade plébiscitée par le public de Tanjazz 2012, qui revient pour la deuxième fois, répondant ainsi à la demande générale du public. Sa touche personnelle, la parfaite combinaison d'un clavier subtil au trombone... Une découverte musicale, enfin, à faire absolument: le «Magic Tarbouch», quintet de jazz né à Tanger il y une année à peine, et qui sera programmé au Tanjazz Club le samedi 21 septembre.