Après des moments difficiles marqués par un clivage politique intense en Egypte, l'armée est finalement intervenue. Le chef de l'Etat-major de l'armée égyptienne, le général Abdelhattah Al Sissi, a annoncé, mercredi dernier dans la soirée, la suspension provisoirement de la Constitution du pays, en confiant la gestion des affaires du pays au président de la Cour constitutionnelle. Des foules en liesse dans les différentes villes égyptiennes ont célébré cette annonce jusqu'à tard dans la soirée. Au préalable, les chefs militaires s'étaient réunis avec un grand nombre des forces politiques nationale, et s'étaient mis d'accord, pour sortir de la crise, de confier la gestion des affaires du pays au président de la Cour constitutionnelle. Dans une déclaration télévisée, le général Al Sissi a affirmé que le pays sera dirigé par un gouvernement d'experts et qu'une commission serait chargée de réviser la Constitution. La présidence de Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans, n'aura duré qu'une année. La contestation populaire avait atteint un degré sans précédant ces dernières semaines ce qui a motivé l'intervention des militaires. A noter que le Maroc a appelé à préserver l'unité et la stabilité de l'Egypte. «Le Royaume du Maroc, ayant pris connaissance des décisions prises, mercredi 3 juillet 2013, par l'institution militaire égyptienne et de la feuille de route au sujet de la période transitoire, souligne la nécessité de préserver l'unité nationale de ce pays authentique, la sécurité de son peuple, sa stabilité et sa quiétude et de réaliser ses aspirations légitimes dans le cadre des principes de la liberté et de la démocratie», lit-on dans un communiqué du ministère des affaires étrangères et de la coopération.